J’avance, tu remues.
La nuit ne nous voit pas.
Le ciel prend la forme de ton visage.
J’ai tes mains pour longue-vue.
Ta parole à portée de mes lèvres
éloigne le faux bruit de ma vie.
Tout tintement est suspect
de mettre en fuite ton murmure.
L’art de s’empêcher de se nuire.
L’oeil nourri de sens
rassasie nos miroirs.
Nous sommes l’un pour l’autre visibles.
***
Éric Allard (né en 1959 à Charleroi, Belgique)