Magazine Sport

Domenech-Jacquet : des similitudes à s’y méprendre

Publié le 19 juin 2008 par Journalsudouest

Aimé Jacquet fut sans doute le sélectionneur le plus critiqué de l’histoire du football français. Raymond Domenech talonne l’actuel consultant de Canal + dans ce classement peu glorieux. Critiqué quand les résultats sont décevants, encensé quand la victoire est là : l’entraineur est la personne idéale pour extérioriser sa colère. Pour illustrer cette affirmation, nous avons fait un petit tour dans les archives des articles de Sud Ouest.
C’était le 13 juillet 1998. Un jour après le sacre de l’équipe de France en coupe du Monde, les journaux étalaient des articles à la gloire du sélectionneur français de l’époque. Critiqué par cette même presse pendant des mois, les papiers ont transformé leur angle d’attaque. Sud Ouest parlait du sélectionneur à l’époque : “Agressé dans les rues, il s’est souvent caché pour aller au cinéma ou au théâtre. Il attendait le début du film ou du premier acte pour s’immiscer dans les salles obscures. Mais jamais, il n’a renié ses idées et ses conceptions. Jamais il n’a pensé une seule seconde suivre une nouvelle orientation, emprunter un autre chemin.” Cette attitude ne vous rappelle pas étrangement celle de l’actuel entraineur français? Raymond Domenech est la cible préférée des journaux. Il a toujours fait appel à la même ossature, privilégiant un système tactique défensif.
L’ex-joueur de l’Olympique Lyonnais fut autant tancé avant la coupe du Monde 2006 qu’après cet Euro. Défait en finale face aux Italiens en coupe du Monde, il s’était promis une revanche en 2008. Mais son caractère et ses prises de positions ne lui ont pas facilité la tâche face à des journalistes agressifs. Plusieurs affaires ont entaché la solidité du sélectionneur : l’exclusion des Pires, Giuly, l’affaire David Trezeguet, le contrat exclusif passé avec SFR. Pourtant, avant cet Euro, la confiance des Français en l’équipe de France ne s’est jamais estompée. Cette attitude a bien changé depuis la défaite de mardi dernier.

Après la victoire de 1998, Jacquet a tiré sa révérence. “Lui le mal Aimé peut désormais tirer sa révérence. La tête haute, le cœur rempli de bonheur et la conscience tranquille. Il a rempli une mission qu’aucun autre sélectionneur, sauf de salon, était peut-être capable d’accomplir.” déclarait notre journaliste Alain Goujon le 13 juin 1998. S’il part Raymond Domenech ne s’en ira pas avec les honneurs mais plutôt avec les quolibets des spécialistes du football français. Ces mêmes reproches qu’avaient du endurer Jacquet après l’élimination lors de l’Euro 1996. C’est peut être pour ça que les deux hommes sont si proches dans la vie.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Journalsudouest 18 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine