Que garderons-nous en mémoire de ces moments passés souvent à quatre et plus souvent à trois?
Au-delà de la sensation de frôler dès l'aube, presque chaque matin, le burn-out maternel, il m'est encore apparu comme une évidence que vivre en Normandie, c'est une chance inouïe. Patrimoine historique, plages, étangs... impossible de s'ennuyer une seconde.
Après, reste l'envie de bouger les Blonds, de les occuper chaque jour comme le ferait une animatrice de centre de loisirs (qui elle, aurait, d'ailleurs le week-end libre).
Nous avons fêté un baptême et je suis une marraine fière et heureuse, nous avons pêché des crevettes, nous sommes baignés dans une source, sommes partis en amoureux en Angleterre, y sommes retournés en famille chez ma très chère amie d'enfance, correspondante. Nous avons pêché des grenouilles à la fête foraine, avons nagé en famille, avons grimpé, marché, joué.
Nous nous sommes aimés et nous l'avons murmuré, susurré dans le creux de nos oreilles. Nous nous sommes câlinés. Disputés aussi un peu parfois.
Ce souvenir que je garderai en mémoire, c'est plutôt une douce et rassurante confiance en moi, en ce temps que je consacre à mes Blonds, ce sentiment de bien les connaître, à défaut d'avoir le sentiment de savoir bien m'en occuper.
Je sais que cet hiver nous parlerons encore de tous ces moments que nous avons partagés, de la plage de Mamie, du bateau qui va en Angleterre, de la rivière très froide, des feux d'artifice de Papi, des gâteaux réussis.. de tous ces souvenirs emmagazinés pour mieux rêver les prochains, ceux de l'été des 5 et 8 ans...