Le cerveau hominidé était alimenté presque exclusivement par les artères carotides internes. La taille des foramens qui permettaient le passage de ces vaisseaux et artères peuvent permettre d’estimer le taux de » perfusion cérébrale « . Cette équipe montre sur 11 espèces d’ancêtres hominidés, de l’australopithèque à l’Homo sapiens, ce taux augmente de façon disproportionnée par rapport au volume du cerveau.
L’intelligence dépendrait plutôt du taux métabolique cérébral : Ces scientifiques australiens en collaboration avec des collègues d’Afrique du Sud montrent que le cerveau humain a évolué pour devenir non seulement plus grand, mais plus consommateur d’énergie et donc plus assoiffé de sang. L’équipe de recherche calcule ici comment le débit sanguin vers le cerveau des ancêtres de l’homme a changé au fil du temps, en utilisant la taille des 2 foramens à la base du crâne qui permettent aux artères de passer vers le cerveau. Les chercheurs estiment ainsi qu’en 3 millions d’années d’évolution, le taux de perfusion sanguine des tissus cérébraux est multiplié par 1,7, mais alors que le volume du cerveau l’est sur la même période de 3,5 fois, cela suggère un débit sanguin cérébral total multiplié par 6. Et à cette hausse du débit sanguin, les chercheurs associent une connectivité accrue des neurones, une augmentation de l’activité synaptique et de la fonction cognitive.
Pour permettre à notre cerveau d’être si intelligent, il doit être constamment alimenté en oxygène et de nutriments dans le sang. Plus le cerveau est actif sur le plan métabolique, et plus il a besoin de sang.
Source:Royal Society Open Science31 August 2016. DOI: 10.1098/rsos.160305 Fossil skulls reveal that blood flow rate to the brain increased faster than brain volume during human evolution (Visuel » De gauche à droite: Australopithecus afarensis, Homo habilis, Homo ergaster, Homo erectus et Homo neanderthalensis « @Roger Seymour-South Australian Museum.)