Dans la famille Haden, tout le monde fait de la musique. Père musicien de jazz, 3 sœurs qui ont collaboré et joué avec Green Day, Foo Fighters, The Decemberist, Silversun Pickups, Beck, Jimmy Eat the World, The Rentals et j’en passe. Et Josh Haden qui œuvre avec Spain depuis la fin des années 90 et qui comme toute la famille participe à divers projets et collaborations.
Il n’y a pas besoin d’être un grand mélomane pour sentir que CAROLINA est un album rempli d’émotions, de sincérité et de tendresse. La musique de Spain parait toute simple. Quelques accords, une mélodie mélancolique et le tour est joué. C’est peut-être ça le génie des grands musiciens. En quelques notes, Josh Haden trouve le truc qui touche.
L’entrée en matière avec "Tenessee" est somptueuse avec cette touche d’americana. Les influences jazz que Josh connaît depuis gamin ne sont pas très loin. "The Depression" qui suit porte bien son nom, on s’approche du Slowcore que pourrait jouer un groupe come Low. C’est magnifique. Un peu plus loin, "Lorelei" a une force mélodique qui ne laisse pas indifférent. "In my Hour" a la douceur et la rondeur qui réconforte. "Starry Night" semble fragile, sensible, tout repose sur le rythme de cette voix si tendre. En fin d’album "For You" propose un peu plus de force, un titre qui pourrait figurer sur un disque de Piers Faccini.
A chaque chanson, on se dit qu’on tient quelque chose et qu’elle est aussi bien voire mieux que celle d’avant. Il n’y a rien à jeter sur ces 10 pistes. C’est la force des très grands albums. La classe.