Crédit photo : Niels Timmer/SXC
Je vous ai parlé du burn-out et de la dépression mais maintenant je vous parle d'ne forme de dépression mais cette fois celle post-partum.
Pour une majorité de femmes, mettre un enfant au monde est l'une des plus belles expériences de leur vie. Cependant, pour certaines jeunes mamans, cet événement n'est pas aussi excitant. Peu de temps après l'accouchement, elles se sentent tristes, irritables et très fatiguées. Est-ce seulement l'adaptation normale à un bébé naissant ou le début d'une dépression post-partum?
On appelle la dépression post-partum, la dépression qui survient après l'accouchement. Ce type de dépression ne date pas d'hier puisqu'en 440 av. J.-C. le « prince des médecins », Hippocrate, avait décrit avec beaucoup de détails les problèmes émotionnels que vivaient les femmes après avoir accouché.
Pour bien comprendre la dépression post-partum, il faut savoir qu'on divise les désordres affectifs qui suivent un accouchement en deux catégories : 1) Le cafard post-partum (« baby blues ») et 2) La dépression post-partum.
Le cafard post-partum (CPP)
Les chercheurs estiment que 50 à 80 % des nouvelles mamans ressentent les symptômes du CPP, aussi appelé « baby blues ». Les symptômes font leur apparition entre le deuxième et le dixième jour après l'accouchement et augmentent à la troisième journée post-partum. Cet état de dépression passagère ne dure, en moyenne, que deux à trois jours et disparaît de façon spontanée.
Causes
Elles peuvent être reliées aux difficultés d'adaptation psychologique et sociale au rôle de mère, aux changements hormonaux, à la fatigue et à la solitude.
Symptômes et signes
Les symptômes principaux sont les troubles du sommeil (insomnie), troubles de l'appétit (anorexie), crises de larmes, changement d'humeur, irritabilité, hypersensibilité émotionnelle, altérations cognitives (pertes de mémoire, difficultés à se concentrer), sentiments d'incompétence et de culpabilité et fatigue.
Traitement et prévention
Principalement, il faut obtenir du soutien de son entourage et se rassurer par le fait que c'est un état passager.
La dépression post-partum (DPP)
Plus sévère que le « baby blues », la DPP affecte une femme sur six. Elle commence à se révéler autour de la troisième semaine et s'intensifie autour de la septième ou huitième semaine. Moins bien connue, elle est souvent non décelée, ce qui fait que beaucoup de femmes ne savent même pas qu'elles sont en dépression. Ces effets sont nuisibles pour l'enfant aussi bien que pour la mère car ils perturbent leurs relations précoces, compromettant ainsi le bon développement psychologique et global de l'enfant. Malheureusement, même si la dépression post-partum est plus fréquente que le diabète de grossesse et l'accouchement avant terme, il faut mentionner qu'elle n'a pas reçu beaucoup d'attention médicales..
Causes
Les plus récentes études scientifiques s'entendent pour dire que les causes de la DPP sont variées et renferment certainement des facteurs biologiques, psychologiques et sociaux.
Symptômes et signes
Les symptômes peuvent durer quelques semaines à quelques mois. Seulement 4 % des cas de DPP persistent au-delà de douze mois. Dans le cas d'une DPP légère, les symptômes sont semblables à ceux du CPP mais ils sont présents plus de deux semaines. Dans le cas d'une DPP plus sévère, les symptômes sont identiques à ceux de la dépression majeure : tristesse, perte d'intérêt et de plaisir, difficulté de concentration, agitation ou lenteur psychomotrice, sentiment de grande fatigue, troubles de l'appétit (anorexie ou boulimie), troubles du sommeil (insomnie), libido diminuée, idées suicidaires, sentiment de culpabilité lié spécifiquement à une incompétence maternelle et une anxiété excessive au niveau de l'état de santé de l'enfant.
Traitement et prévention
Comme pour une dépression majeure, il est important de déterminer rapidement les symptômes et d'obtenir de l'aide spécialisée. La DPP est habituellement traitée avec des médicaments, un suivi psychothérapeutique ou la combinaison des deux.
Alors si vous connaissez quelqu'un qui a accouché récemment et qui vous semble "à bout", vous pouvez la consoler en lui expliquant le baby-blues.
Bonne journée,
Marie-Claude
Référence: Service-vie.com