Lors de ma venue à Liège l'année dernière, j'étais reparti le 13 août, ce qui faisait que j'avais raté les festivités du 15 août, l'évènement annuel incontournable de la cité. Cette année, je m'étais organisé pour rester un peu plus longtemps, histoire de pouvoir y assister avec mes guides locaux, Françoise et Henri. Pour démarrer cette journée, nous avons pris un bateau à la Boverie et qui nous emmené jusqu'au Grand Curtius.
Au bout de 10 mn, nous sommes arrivés à destination. Si nous avons pris le bateau, ce n'est pas seulement parce que c'était sympa, mais parce que comme tous les dimanches, il y a le marché de la Batte qui envahit les quais de la rive gauche de la Meuse sur plusieurs kilomètres. Vieux de plus de 500 ans, il est l'un des marchés les plus fréquentés d'Europe.
Le Grand Curtius, c'est le beau bâtiment rouge que l'on voyait sur le quai. Il est consacré essentiellement à la longue histoire de Liège, avec oeuvres d'arts, objets du quotidien, tableaux et photos... Pour une visite, c'est ici :
L'art contemporain y a aussi sa place
Une autre vue
Puis mes deux guides m'ont promené dans un Liège peu visité, car il faut prendre des petites ruelles.
Beau, non ?
Très belle aussi !
Françoise et Henri : les amoureux !
En empruntant ce passage...
On arrive dans la cour Saint-Antoine.
Conçue par Charles Vandenhove il y a une trentaine d'années, elle marie nouveaux et anciens bâtiments en réutilisant des codes architecturaux qui font le lien entre passé et présent.
J'aime vraiment bien !
La Collégiale Saint-Barthélémy
Lors du retour en bateau, nous passons devant la sculpture préférée de Françoise :
le plongeur de Idel Ianchelevici
Après le repas dans une brasserie près de la gare, nous allons en Outremeuse. Ce quartier est une île délimitée par la Meuse à l'ouest et par la Dérivation à l'est. Rive droite de la Meuse donc. C'est un monde un peu à part, avec ses traditions propres. Au point qu'en 1927, des journalistes et des personnalités locales, après avoir découvert la République de Montmartre à Paris, décident d'instaurer la république d'Outremeuse.
Petit clin d'oeil à la république qui les a inspirés ;-)
Le 15 août, comme en France, c'est l'Assomption, la fête de la Vierge. Les participants parcourent un circuit dans tout le quartier allant de potale en potale, ces niches en bois contenant une statue de la vierge.
En tête du cortège, un Bouquet de 7 m de haut garni de 3000 fleurs de soie et pesant 70 kg ! Pour fêter sa création qui remonte à 1776, une fresque a été inaugurée le matin-même par le burgmestre de Liège.
Et sur l'autre versant de la maison, il y a ça :
Cette deuxième fresque représente Tchantchès et Nanesse, le couple emblématique de Liège, héros de spectacles de marionnettes et même de bandes dessinées. Ils symbolisent l'esprit frondeur du liégeois. Un musée leur est consacré, mais aussi cette taverne :
Vu de plus près :
Et à l'intérieur :
Marrante, l'idée du forfait :-)
Simenon, natif d'Outremeuse
Partie arrière de la taverne où nous avons bu une bière
Jamais vu ça en France !
Ça non plus !
Une fanfare qui assurait sacrément !
Y a aussi des zouaves en Outremeuse !
Et une fête foraine...
... avec certaines activités étonnantes !
À 18 h avait lieu le tir de campes. Tour à tour, 700 boîtes de métal remplies de poudre et d'argiles explosent, provoquant raffut et fumée. L'idée est d'éloigner les esprits avant de commencer la procession.
Pour ceux qui n'étaient point là
Juste après, le Bouquet surgit de la fumée...
Les rues sont bondées, et le Pékèt coule à flot...
Le Péket, c'est l'alcool de genièvre local, rarement servi pur et nature. Il est dilué, sucré, aromatisé et coloré. Du coup, ça ne ressemble plus du tout à du genièvre. Mais il y en a pour tous les goûts.
Chez Van Laer, sûrement le meilleur Pékèt de Liège.
Nous avons fini la soirée dans un restaurant indien, Namasté
C'est Soundary, une amie à Françoise, indienne d'origine, qui nous l'a conseillé.
Elle est avec nous, ce qui est appréciable, car nous n'y connaissons pas grand chose en la matière.
Namasté !
Notre serveuse qui a été très serviable
Des papadums de pois chiches nous sont servis avec trois sauces : un raita à la menthe, un chutney au tamari et une sauce à la mangue légèrement vinaigrée.
Puis des samossas
Nous avons pris 5 plats différents, tous servis avec un basmati très aérien. Ils sont posés sur une plaque chaude. Chacun a pu goûter aux plats des autres. Les épices font que ça ne pose pas de problème de passer du poulet au poisson, puis à l'agneau.
Nous n'avons pas pris de dessert. Juste du chai. Je ne sais pas si ce sont les épices des plats ou du chai, mais j'ai eu sacrément du mal à m'endormir. À noter : aller désormais au resto indien LE MIDI !