Il y a dix ans, Raymond Devos nous quittait (15 juin 2006).
Une bonne raison pour rendre hommage à ce grand jongleur des mots et de l'absurde.
Le bougre, d'ailleurs, n'est pas mort.
Son âme continue à sévir et habite l'esprit d'autres penseurs qui se nourrissent de sa sève
Dix ans depuis sa mort
Mais il revient encore
Tout son spectre enfante homme
A l'humour polychrome.
Devos est de retour
Prodiguant d'heureux tours
De mots toujours plus fous
Hors d'ectoplasme flou
Vision près du château
Son esprit vient de haut
Les nues l'ont relâché
Etant trop à billets...
Billets bayant l'humour
En symphonie d'amour
L’esprit Devos éclaire
La noirceur de la Terre
La pensée dépensée
En finesse éthérée
Nourrit les alentours
De gaieté troubadour
Le temps suspend son viol
Au fil des gaudrioles
Du clownesque fantoche
Aux allures de bamboche
Comme un soir qui m’atteint
D’ombres aux galbes sereins
La folie du penseur
Érode un peu la peur
Et la nuit peut tomber
Jusqu’au bas de mes pieds
Le sommeil sera doux
Sous la lune du fou.