Halt and Catch Fire // Saison 3. Episode 3. Flipping the Switch.
Après un début de saison parfois en demi-teinte (notamment à cause de l’épisode 3.02 qui était sacrément décevant), Halt and Catch Fire nous délivre ici plus ou moins ce que j’attends de la série cette année. L’épisode permet à la série d’aller de l’avant. Bosworth et Diana s’associent afin d’apporter l’offre de Mutiny à Swap Meet. Sans compter que nous avons aussi Joe et Ryan d’un autre côté avec quelque chose qui pourrait menacer la place du premier à la tête de MacMillan Utility. Il y a beaucoup de choses sympathiques dans cet épisode, notamment dans les scènes entre les personnages qui nous permettent de passer un bon moment et nous rappeler aussi pourquoi on regarde Halt and Catch Fire. Les personnages sont attachants et c’est bien ce qui fait aussi l’intérêt de la série finalement. Toby Huss et Annabeth Gish forment une bonne équipe. Le petit face à face dans la première partie de l’épisode permet de rappeler aussi le poids des saisons précédentes et ce qu’elles ont impliqué. Dans l’épisode précédent, l’un des problèmes de Halt and Catch Fire c’était Joe. Joe est ce que chaque saison de Halt and Catch Fire a besoin de lui, même si le Joe que l’on a d’épisodes en épisodes ne tient pas vraiment le bon bout. Le dernier épisode c’était Joe dans le rôle du super-vilain. C’était le Joe qui était en phase avec le Joe que l’on avait vu à la fin du premier épisode de la saison.
Et désormais, on a l’impression que Joe est encore en train de muer. Cela n’est pas forcément aussi mauvais que dans l’épisode précédent mais disons qu’il manque un petit truc là dedans. Je me demande vraiment ce que Halt and Catch Fire pourrait réellement devenir si elle avait plus d’opportunités. Notamment vis-à-vis de Joe et Ryan. Ryan est un personnage intéressant que la série n’exploite pas encore suffisant. Il est l’un des rayons de soleil de « Flipping the Switch », donnant de quoi apprécier ce que Joe a à nous offrir. Surtout que la transformation physique de Joe en une sorte de Steve Jobs me fait presque rire. La façon dont Ryan est utilisé par Joe me plaît car c’est une façon de parler aussi du vide qui anime le personnage. Il est vilain mais il y a une raison à tout cela et elle est simple. L’avantage de Halt and Catch Fire reste tout de même la tendance de la série à développer les relations sans tomber dans les pires clichés du genre. Tout ne tourne pas forcément autour de la Silicon Valley et de ce que cette région des Etats-Unis est en train de devenir, c’est aussi une série sur des relations dans les années 80 dans le monde qui va changer le monde. On verra comment Halt and Catch Fire évolue mais avec de bons personnages comme Donna, Cameron ou encore Ryan (qui permet à Joe de s’améliorer cette année) la série peut changer (encore).
Note : 6/10. En bref, la série grandie peut-être dans le bon sens.