Un bon papier d’Esther Dyson dans le Wall Street Journal propose quelques pistes de réflexion sur le sujet.
Le point peut-être le plus intéressant est celui concernant les réseaux sociaux, type Facebook.
Alors que les experts et analystes du marché se demandent sur quel modèle économique autre que la monétisation publicitaire d’une audience ces réseaux pourront-ils se développer ?
Pour Esther Dyson, l’internet tel qu’on le connaît, est considéré comme un « public space », un espace noyé sous les sollicitations publicitaires, auxquelles les internautes font bien évidemment de moins en moins attention, ne réagissant que par un énervement justifié à l’égard des annonceurs qui croient encore en ce type d’approche.
Des sociétés (voir le slideshow explicatif de Phorm) encore inconnues travaillent à de nouveaux modèles publicitaires sur Internet, pour concilier protection de la vie privée et personnalisation des propositions
A cet espace public, Dyson y oppose le monde des réseaux sociaux, un monde où les individus ne cherchent pas à cacher leur identité, bien au contraire, mais avec le souci permanent d’être considérés en tant qu’individus, que ce soit par ses amis ou d’éventuels annonceurs.
Dans ces mondes, c’est à chacun de déterminer ce qu’il souhaite rendre visible et à qui.
Dyson esquisse donc la possibilité d’un nouveau modèle gagnant-gagnant pour reprendre une expression de campagne présidentielle…
Un modèle qui fonctionnerait sur des interactions d’égal à égal entre un individu – qui serait prêt à dévoiler certaines infos personnelles et une marque – qui serait prête à mettre en place des dispositifs qui apportent une réelle valeur ajoutée.
Dyson donne l’exemple suivant : Imaginiez que sur Dopplr (site communautaire de voyageurs), vous soyez devenu « ami » de British Airways et que vous lui signaliez le fait que vous aller vous rendre à Moscou le mois prochain. BA pourrait alors vous faire une proposition du type : « pourquoi ne pas voyagez via Londres et nous vous donnerons 10 000 extra miles ? ».
Le modèle économique pour Dopplr reposant sur la récupération d’un forfait versé par BA pour apparaître comme « ami » potentiel sur Dopplr, une sorte de sponsoring.
Bien évidemment, cette logique peut s’appliquer à différents secteurs d’activités.
Et avec une valeur de marque désormais palpable par le consommateur, du moins davantage qu’en jetant un œil sur la pub située à côté de l’article que vous êtes en train de lire…
Pour prolonger la réflexion, on peut aussi aller voir l'avis du toujours pertinent Ed Cotton sur le sujet de l'utilité des marques.
Et ci-dessous, et après les PlayPump, les MoneyMakers de KickStart.