Ce n’est pas parce qu’une personne est handicapée...
- qu'elle est malade.
L’handicap n’est pas une maladie mais la conséquence d’une déficience physique ou mentale, en relation avec le traitement social établi par la société.
- qu'elle est dans un fauteuil roulant.
Elle peut marcher avec des cannes, à l’aide d’un appareillage ou d’une prothèse. Les formes de déficiences physiques sont multiples : handicap moteur, surdité, cécité, etc. Certains ne sont pas apparents. Il s’agit parfois d’un handicap mental.
- qu'elle bénéficie de toutes les aides de l’état.
C’est très loin d’être le cas. Beaucoup de personnes handicapées vivent sous le seuil de pauvreté, surtout si la dépendance nécessite l’aide quotidienne d’une tierce personne.
- qu'elle est courageuse.
Elle a envie de vivre comme tout le monde et son handicap ne lui a pas laissé le choix : elle ne peut que faire preuve de ténacité et de caractère pour y parvenir.
- qu'elle est malheureuse.
Pas plus et pas moins que les autres. Nous sommes tous à la même recherche du bonheur.
- qu'elle est fragile et vulnérable.
Sa force est de connaître ses fragilités et ses limites.
- qu'elle n’a pas de relation sexuelle.
Elle vit, aime et a une sexualité. Dans le cas d’un handicap lourd, elle et son partenaire doivent faire preuve d’un peu plus d’imagination et d’adaptation que les autres couples. Rien n’empêche de fonder une famille et d’avoir des enfants. La difficulté se situe surtout dans la rencontre d’un partenaire et dans le regard que porte la société sur la sexualité des personnes handicapées.
Philippe Barraqué
© 2008 – Philippe Barraqué/Cesarina Moresi – Blog Handi t’es pas cap – Tous droits réservés. Consultez la certification IDDN : InterDeposit Digital Number - Pour toute demande d'autorisation, merci de nous contacter par mail.
© 2008 - Extrait de l'ouvrage Handicap, un challenge au quotidien, Cesarina Moresi, Philippe Barraqué (Editions Jouvence)