Selon une étude menée par la DREES (Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques), en comparant l’année 2004 et l’année 2013, les départements ont doublés l’apport financier destiné à l’aide sociale aux personnes handicapées.
En chiffre, cela représente une évolution de 3,8 Mds euros pour l’année 2004 et 7,2 Mds euros pour l’année 2013 ; soit une progression moyenne de 7,3% par an. Ces montants ne représentent que 0,2% pour 2004 et 0,3% pour 2013 du PIB en France.
Que trouvons-nous dans ce budget ?
Le budget est réparti dans deux principales catégories. Il y a tout d’abord l’aide sociale à l’hébergement des adultes handicapés dans des établissements spécialisés. Puis, l’aide à domicile qui est constitué par la prestation de compensation du handicap (PCH) ainsi que l’allocation compensatrice pour tierce personne (ACTP).
En chiffre, l’aide sociale à l’hébergement a connu une augmentation en moyenne de 5,2% chaque année depuis 2004 jusqu’à 2013. Ceci est dû à l’augmentation de 30% en 10 ans du nombre de places disponibles pour les handicapées. Quant à l’aide à domicile, une croissance en moyenne de 12% par an a été enregistré grâce à une dynamisation de celle-ci par la création en 2005 de la PCH.
Que retenir de ce tableau ?
Les dépenses d’accueil représentent toujours la majeure partie de l’enveloppe globale, c’est-à-dire 64% en 2013. Les dépenses à domicile ont quant à elle une part de près d’un tiers (29% en 2013).
Cependant, en 10 ans, on a rajouté une corde à l’arc de l’aide à domicile. Cette troisième catégorie de dépense, nommé aide social pour l’accueil en Services d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) et en Service d’Accompagnement Médico-Social pour les Adultes Handicapés (Samsah), a été multiplié par 2,6 pour la même période. A cela il faut ajouter que malgré la grande progression, cette troisième source de dépense ne représente que 4% de l’enveloppe globale.
La catégorie « autres dépenses » représente 3% de l’enveloppe globale et correspond à l’aide-ménagère délivrée aux personnes non éligibles à la PCH mais dont la situation nécessite malgré tout un soutien. Cette analyse prodiguée par le site « faire-face » nous permet de conclure que la part des aides à domicile ne représente plus uniquement 29% mais dorénavant 36%.
Si vous souhaitez en savoir plus n’hésitez pas à consulter l’article source qui s’intéresse aussi au nombre de personnes aidées, à la dépense moyenne par tête ainsi que les écarts de dépenses entre les départements.
Source article : http://www.faire-face.fr/2016/08/25/departements-aides-handicapees-double/