Voilà, on y arrive. L’agitation est révélatrice. Les petites phrases annoncées plusieurs fois déjà comme appartenant au passé sont ressorties de leurs boîtes. Voilà, voilà. Rien de bien enthousiasmant.
Dans ce méli-mélo, j’ai quand même identifié une parole politique digne d’intérêt et avec un vrai potentiel narratif. Evidemment, son auteur ‘est pas candidat à l’élection à venir (ce serait trop beau !).
Mon article de cette semaine consistera donc à reprendre ces paroles, à présenter l’homme politique qui les a écrites et à faire un petit commentaire storytelling.
Le texte :
“L'homme providentiel : la maladie infantile de la démocratie
Les candidatures se multiplient pour les Présidentielles
Certains candidats se sentent appelés.
Comme Jeanne d'Arc.
D'autres et parfois les mêmes sont dévorés par leur
amour de la France !!
Des études très intéressantes menées par des
psychiatres américains montrent que la soif absolue de pouvoir (personne n'est
dupe !) est une vraie maladie.
Homme providentiel et infantilisation du peuple
vont de pair.
La séquence électorale qui s'ouvre, se présente,
plus que jamais, comme un feuilleton affligeant.
Un feuilleton qui a pour ressort un inconscient
bien ancré où l'on veut faire croire que les élus sont des sauveurs, les
citoyens des enfants.
Et les malades des guérisseurs !
Coup de colère !”
L'auteur de ces lignes est Joseph Spiegel, un homme politique comme l'on dit local, maire depuis des années, ancien élu départemental et régional.
Ces propos soulignent combien l’engagement dans une histoire toute faite, et faite d’illusions en grande partie, est tentante pour les électeurs. C’est le storytelling du paresseux, néanmoins : oui, car les électeurs n’ont pas vraiment d’excuses. Le storytelling prêt à consommer proposé par les candidats est par nature inefficace, storytelling n’étant pas synonyme d’hypnose. Son seul pouvoir est de pouvoir emmener dans son sillage des gens qui ne veulent pas savoir qu’il y a d’autres possibilités que de se laisser prendre par la main : notamment la possibilité de se prendre en main soi-même.