Insuffisance cardiaque
Source iconographique:http://sante.lefigaro.fr/actualite/2010/06/20/10278-insuffisance-cardiaque-defi-progres
Dans l’essai SERVE-HF, les participants étaient répartis de manière aléatoire pour recevoir soit le traitement médical optimal pour l’insuffisance cardiaque seule (groupe de contrôle), ou ce même traitement en combinaison avec une ventilation assistée contrôlée. Nous avons analysé les composantes individuelles du critère principal d’évaluation de l’essai SERVE-HF de manière individuelle par modélisation multi-états, avec ou sans les trois covariables suggérées pour la modification de l’effet (défibrillateur automatique implantable à la ligne de base, fraction d’éjection ventriculaire gauche [LVEF], et respiration de Cheyne-Stokes [CSR]). (…).
L’analyse univariée a montré un risque accru de mort cardiovasculaire sans admission préalable à l’hôpital (hazard ratio [HR] 2.59, Intervalle de Confiance [IC] 95% 1.54-4.37, p<0.001) et de mort cardiovasculaire après évènement salvateur (1.57, 1.01-2.44, p=0.045) dans le groupe recevant la ventilation assistée versus le groupe de contrôle. L’analyse corrigée a montré que le risque accru de mort cardiovasculaire attribué à la ventilation assistée dans la mort cardiovasculaire - sans admission préalable à l’hôpital pour aggravation de l’insuffisance cardiaque - a varié en fonction en fonction de la LVEF et que le risque attribué à l’application d’une ventilation assistée contrôlée à l’admission à l’hôpital pour aggravation de l’insuffisance cardiaque a varié en fonction de la LVEF et de la CSR. Chez les patients avec une LVEF inférieure ou égale à 30%, l’utilisation d’une ventilation assistée contrôlée a augmenté le risque de mort cardiovasculaire sans admission préalable à l’hôpital de manière significative (HR 5.21, IC 95% 2.11-12.89, p=0.026).
La ventilation assistée contrôlée est associée à une augmentation du risque de mort cardiovasculaire chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque et de fraction d’éjection réduite (LVEF ≤ 45%), traités pour une apnée centrale du sommeil. Cette analyse de modélisation secondaire multi-états montre que ce risque de mort cardiovasculaire est augmenté chez les patients non admis à l’hôpital au préalable, vraisemblablement du fait d’une mort subite, et chez des patients à faible fonction ventriculaire gauche. Dr Christine Eulenburg, PhD, et al, dans The Lancet Respiratory Medicine, publication en ligne en avant-première, 31 août 2016
Financement : ResMed
Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ