EXPO : Comme si de rien n’était

C'est en tant que visiteur, amateur des jardins du musée Van Buuren et d'art contemporain que Michel Van Dyck a eu l'idée de réunir dans ce lieu ses deux passions.

De cela, il s'est ouvert en toute simplicité aux décideurs de ce musée qui ont accepté sa proposition ouvrant ainsi la possibilité d'une expérience qui a pu se réaliser grâce à la complicité des artistes invités et d'un réseau d'amis et de prêteurs.

Comme si de rien n'était s'inscrit volontairement dans la réalisation à la fois sobre et spontanée d'une intention devenue réalité.

Comme si de rien n'était
Plus qu'une expression servant à décrire une situation originale, cette formule a le mérite de ne rien mettre en avant, de ne pas se prévaloir d'un quelconque besoin d'explication ou de justification, elle est toute entière l'affirmation de présences et de modes opératoires s'infiltrant librement et en toute discrétion dans le contexte d'un lieu particulier.

Sans rien bousculer ni transformer, les artistes choisis sont ici invités à inscrire leurs travaux dans le cadre d'une célèbre maison bruxelloise, le Musée Van Buuren, devenue aujourd'hui, avec ses jardins, une fondation ouverte au public.

Cette situation ne peut que s'inspirer de ce que l'on a l'habitude d'appeler le Genius Loci (le génie du lieu) et cette notion prend ici toute sa signification à la fois plurielle et polyvalente, toute sa capacité à réunir différentes temporalités, passé et présent, à rassembler toute l'énergie d'un partage soucieux de maintenir une mémoire et d'y ajouter, l'air de rien, de nouvelles expériences, afin d'en augmenter les ressources.
Il ne s'agit pas de faire comme si rien n'y était déjà établi mais bien au contraire de s'y faufiler et s'y risquer, le temps d'une exposition, en toute convivialité.