Kakemphaton au bon Dieu ?

Publié le 01 septembre 2016 par Bastienb

Ce n’est pas le nom du dernier pokémon gold ou le nom d’un pharaon égyptien.  Il s’agit bien d’un mot français (et plus exactement grec) et encore plus exactement la contraction de deux mots grecs: kakos (laid, pas la peine d’insister, ce mot est facile à retenir) et empathon qui veut dire parole.

Kakemphaton (26 points au scrabble) est donc le mariage raté entre plusieurs mots qui engendrent des sons ridicules voire graveleux.

Passons plutôt à des exemples précis pour mieux comprendre le kakemphaton:

Le plus célébre est surement celui de Corneille (dans Horace): j’ai inséré le lien wikipedia de Corneille pour ceux qui pensent que Corneille est un volatile ou plus préoccupant encore un chanteur RNB
.

« Je suis romaine hélas, puisque mon époux l’est. »

Relisez plusieurs fois cette phrase et vous comprendrez que les 3 derniers mots se transforment en « poulet »

Voici donc d’autres kakemphatons célèbres:

« Le doute m’habite. »

« Mais qu’a-t-il donc eu ? »

« Comment se fait-ce ? »

« Encore eut-il fallu que je le susse. »

« Vous fites ce que vous pûtes et vous m’épatâtes. »

Et d’autres un peu plus licencieux:

« Car ce n’est pas régner qu’être deux à régner »

« Plus le désir s’accroît, plus l’effet se recule »

« Les silences servent la Musique comme les mots l’Art »

« Elle put, inviolable, résister »

« Où s’était-on perdu? »

Il ne reste plus qu’à écrire vos propres kakemphatons et les poster ici !