Lorsque Mme Nadine Morano avait été désignée au poste de Secrétaire d’Etat à la Famille, nouvellement créé, un certain nombre
d’associations familiales avaient fait part de leur satisfaction, au motif que la famille se voyait ainsi reconnaître une existence au sein du gouvernement.
Nous avions émis une opinion autrement plus réservée, voire très critique, en mettant en avant la personnalité même du titulaire de ce
nouveau poste. Nous avions souligné qu’en dépit d’un grand nombre de personnes compétentes en ce domaine, il avait fallu que ce soit cette personne-là qui soit désignée, connue pourtant pour ses
convictions dévoyées, en particulier pour être favorable à la reconnaissance des unions homosexuelles et à l’adoption par des couples homosexuels (1). Belle
responsable de la famille en vérité, et belles garanties pour cette dernière ! A quoi bon établir un secrétariat à la Famille, ou même un ministère, si c’est pour y placer en pleine
connaissance de cause – est-il permis, tout de même, de supposer – quelqu’un dont les opinions sont contraires aux intérêts de la famille pour notre pays ?
Nous nous sommes plus récemment fait l’écho des manœuvres de Mme Kuster à la mairie du
17ème arrondissement de Paris pour y imposer la célébration d’unions homosexuelles (2 et 3). Ailleurs, d’autres personnalités de droite tout aussi bien intentionnées agissent dans le même
sens.
Mme Morano, naturellement, n’est pas en reste à son poste, ès qualités. Invitée mercredi dernier
au “Talk Orange-Le Figaro” (sic : encore un bidule intelligent), elle a déclaré qu’elle était « plutôt favorable » à ce projet [entendez, évidemment : tout à
fait favorable], au motif que les couples homosexuels doivent (?) « avoir le choix » entre le tribunal d'instance et la mairie. Et d’appeler, naturellement, à une loi à
faire voter en ce sens, puisque la loi est devenue le réflexe et le mécanisme obligé de tous ces “progrès”. Mme Morano a pris soin de rappeler, cependant, que le mariage homosexuel n’était pas
« dans le programme de campagne » du candidat Sarkozy. Bien entendu. Ce rappel va de soi… Il n’y est pas favorable, évidemment, et c’est pourquoi sans doute il a placé Mme
Morano, qui, elle, y est très favorable, au poste qu’elle occupe, pour s’occuper de la “famille”. Tout cela est fort convainquant.
Il est temps que les catholiques se mobilisent auprès de leurs maires pour contrecarrer ces projets “familiaux”,
sans se laisser abuser par la couleur politique de leurs élus, qui souvent les trompent résolument sur ce sujet, par les discours officiels, les créations de postes “poudre aux yeux” et autres
calembredaines.