Originaire du Bénin, Simonet Biokou appartient à une grande famille de forgerons, les Dakpogan de Porto-Novo. Tôt, il s’est « jeté à la forge ». Il aime les ferrailles qu’il assemble, soude, recouvre de vernis. Son thème de prédilection, la récupération. Boulons, vis, ressorts, mais aussi chaînes de vélos, jantes de voiture, compresseur de frigo se métamorphosent entre ses doigts : il redonne la vie là où elle s’est arrêtée et crée un monde peuplé de figures de la vie quotidienne – musicien, femmes au marché, paysans…
Mais au Bénin, les dieux ne sont jamais très loin et ses sculptures s’inspirent également du panthéon vodoun. La démarche nécessite alors un certain rituel. Ainsi nous dit-il « Quand j’ai eu l’idée de réaliser Sakpata (divinité de la terre, très vénérée à Porto-Novo), je suis allée voir les prêtresses de Sakpata pour avoir l’accord et j’ai donné l’argent pour une cérémonie… et après j’ai réalisé le dieu. Puis je les ai invitées pour mettre une puissance sur l’œuvre ».
Au Purgatoire-54 Paradis
54 rue de Paradis, 75010 Paris.
Vernissage le mercredi 7 septembre de 18h30 à 21h
Lundi-vendredi 10h-18h (sauf événement particulier) +33 1 48 78 77 13.
Texte © Martine Amiot-Guigaz
Photos © Simonet Biokou.