[CLASSEMENT] - 11 - UnREAL (Saison 1)

Publié le 29 août 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Faire une critique assez acerbe des coulisses de la télé-réalité et plus particulièrement des coulisses d’une émission emblématique (un Bachelor-like renommé Everlasting pour UnREAL) est quelque chose qui aurait probablement dû arriver beaucoup plus tôt mais peu importe. UnREAL est tout ce que l’on pouvait rêver dans le monde des séries, un savoureux mélange d’images de l’émission associés aux coulisses et à comment le téléspectateur est manipulés. On sait tous que la télé-réalité est quelque chose d’ultra scénarisé mais UnREAL pousse le vice assez loin en proposant de penser la chose autrement. Adaptée d’un court-métrage de Sarah Gertrude Shapiro (co-créatrice de la série avec Marti Noxon), UnREAL est une plongée violente dans un monde contrôlé par des gens qui sont parfois plus fous que leurs propres idées. On nous introduit alors au personnage de Rachel Goldberg, une ancienne productrice de l’émission qui était une star dans son domaine. Elle était capable de retourner l’esprit des candidats afin de faire ce qu’elle veut de l’émission et donc de ceux qui l’incarnent. Elle retrouve alors son amie Quinn King, la grande patronne de l’émission qui a la main sur l’émission et qui se rend compte que sans Rachel ce n’est pas facile de tout faire toute seule. Si UnREAL s’appuie sur un scénario relativement bien mené du début à la fin de la première saison, la réussite de la série est aussi due à son casting.

Shiri Appleby (Life UneXpected) et Constance Zimmer (The Newsroom) forment un duo de haut vol qui embarque tout sur son passage. Derrière la contemplation de ces deux femmes et la façon dont elles construisent le programme se cache aussi une amitié complexe que la série tente de dépeindre avec le plus grand des réalistes. UnREAL est là pour nous parler de ce que la télé-réalité nous cache et ce que cela peut parfois aussi provoquer chez les candidats (drogue, suicide, révélations chocs, etc.). Il y a des séquences qui peuvent parfois mettre mal à l’aise le téléspectateur en imaginant que tout cela est réellement plausible. Tordue à souhait, la série repousse à chaque fois les limites imposées par une émission de ce genre là et le tout avec brio. Le scénario est savoureux, grâce à de bonnes répliques ciselés et des relations toujours plus complexes dépeinte avec un réaliste assez détonnant. On saluera la prestation de notre duo d’actrice principal qui fait réellement le sel d’UnREAL. Sans elle, je ne pense pas que la série aurait été aussi séduisante à suivre. Dès le premier épisode on sent que tout colle parfaitement et que l’alchimie entre les deux actrices s’est créée. Si la seconde saison n’a pas réussi à être aussi bonne que la première, on ne peut qu’espérer que la saison 3 (déjà commandée par Lifetime) soit elle à la hauteur des attentes.