Le vent dans les sables, T4 : Le chant des dunes

Par Belzaran


Titre : Le vent dans les sables, T4 : Le chant des dunes
Scénariste : Michel Plessix
Dessinateur : Michel Plessix
Parution : Janvier 2011


Avec « Le vent dans les saules », puis « Le vent dans les sables », Michel Plessix a créé une série inoubliable adaptée aux petits comme aux grands. D’abord lié au roman dont il faisait l’adaptation, la deuxième partie lui laisse le champ libre et la possibilité d’utiliser au mieux les personnages de l’univers. Au centre d’eux, Crapaud, dont les lubies et l’appât du gain entraînent systématiquement les autres dans des aventures dont ils se seraient bien passés. Le tout est toujours publié chez Delcourt et pèse une trentaine de pages. 

A la fin du tome précédent, nos amis retrouvaient Crapaud aux portes du désert. Et finalement, il arrive à les convaincre. Il existerait un trésor aux confins des dunes. Un trésor qui pourrait leur permettre de repartir chez eux. Un peu forcés de suivre cette chimère, les amis vont donc traverser le désert à dos de chameaux.

Pour chaque livre, un type de paysage

Michel Plessix a parfaitement construit son histoire afin que les héros traversent un peu tout ce qui constitue le Maghreb. Après le voyage en mer, le souk de la ville, on était passé au reg puis aux dunes. Chaque livre possède une empreinte forte au niveau de ses paysages. Ici, la difficulté était de rendre les étendues de dunes. Mais comme le premier tome le disait, « Le vent dans les sables » est une véritable invitation au voyage.

La troupe fonctionne toujours autant avec ses personnages forts, très différents, mais liés par l’amitié (auxquels s’ajoutent des autochtones désormais). Le suspense est réel, les surprises de taille… Michel Plessix déroule son scénario avec fluidité et poésie. Ainsi, au milieu des aventures, on prend toujours le temps de regarder les étoiles et de narrer quelques contes orientaux. Le mélange des genres, c’est ce qui fait la force de cette série. Aventure, poésie et humour s’y mêlent avec un équilibre incroyable. 

« Le vent dans les sables » est également d’une remarquable densité. Organisée en chapitres d’une dizaine de pages, le tout ne fait « que » trente pages. Et pourtant, à la fermeture du livre, on n’a pas l’impression que l’ouvrage soit plus court que les autres albums classiques. Les interventions des chameaux et des mouches, en arrière-plan de l’histoire principale, sont savoureuses ! En cela, cette série mérite une véritable relecture attentive pour discerner toutes les nuances et détails apportés dans les cases. 

Le dessin de Michel Plessix reste incroyablement beau. Avec sa double page présentant le désert, il montre immédiatement que dessiner les dunes n’est pas un problème… Les couleurs explosent et proposent des atmosphères très réussies (on remarquera particulièrement la scène de nuit dans cet album, très belle et contrastant avec le reste).

Ce quatrième tome confirme une nouvelle fois le talent de Michel Plessix. Cette aventure est formidable, d’une densité et d’une qualité rare. Un vrai bonheur, pour les petits comme les grands.