Le plus vieux, le vieux, le moins vieux
Ça me rappelle Brel... Ces gens là ne pensent pas Monsieur, ils comptent...
Mais je ne crois pas que vous puissiez compter avec ou comptez dessus... c'est peine perdue.
Vous serez déçu parce que leur algorithme est mal conçu.
Et même s'ils vous font croire qu'ils font partie de la sainte famille, ils n'ont aucun véritable lien de parenté, ni génétique, ni idéologique.
Ils utilisent tout simplement le même logiciel, celui de la logique des intérêts.
Le calcul mental ou viscéral qui ne dispose d'aucun sens moral : aucune valeur... Que des plus-values. Longitude sans altitude !
Le plus vieux ressemble à un sage, c'est Juppé
Le vieux a la rage, c'est Sarko
Et le moins vieux s'apparente au bon sauvage de Rousseau. Il est né bon, mais c'est la société qui l'a rendu mauvais. C'est Bruno Le Maire.
Ils ne sont pas de la même génération, certes, mais ils ont le même sens de la corruption : ils s'en tirent toujours à bon compte.
Les trois sont au courant que ce ne sont pas les amis qui font les bons comptes mais les ennemis. C'est pour cette raison que leur inimitié ne les empêche pas de s'aimer... ils se suspectent mais se respectent. Ils ont quelque chose d'américain, ces petits républicains !
Le plus vieux n'a plus l'âge de regarder devant. Il y a quelque chose de figé dans son regard.
Le vieux n'a plus l'âge de regarder derrière. Il y a quelque chose de vicié dans son regard.
Le moins vieux n'a pas encore l'âge de regarder devant ou derrière... il y a quelque chose de niais dans son regard... ou comme on dit : il a un regard d'abruti... propre à toute jeunesse en détresse.
Les trois vont devoir s'affronter bientôt lors des primaires qui vont départager parmi les gens de droite, les plus adroits et les plus maladroits.
Car parmi ces gens là Monsieur, ce n'est pas le meilleur qui gagne mais le pire : celui qui fait le plus semblant d'être lui-même : l'histrion, le caméléon, le comédien... Qui va flirter, étreindre ou se fondre et confondre avec l'extrême-droite.
Je ne l'appelle pas populiste mais populâtre parce qu'il fonctionne avec un cerveau en plâtre qui adore ce qui le dévore et dévore ceux qui l'adorent.
Comme le temps, ces gens là, ne font que passer, mais ne font que ça... du coup, ils ne passent pas... ils sont toujours là, à vous entretenir de l'avenir, à vous dire et redire que le passé est dépassé... bref, ils sont là, ils sont tous là pour vous dégoûter de l'instant présent.
Circulez, il n'y a rien à savourer... Monsieur !
Avec eux vous découvrez enfin le dur désir de durer... d'endurer... de perdurer.
C'est la vie, pour la gagner, il faut se perdre.
Un de perdu... dix de retrouvés... avec seulement trois à éprouver : le plus vieux, le vieux et le moins vieux...
Faites vos jeux, votez pour l'un d'entre eux... ça ne vous engage à rien, ce n'est rien qu'un jeu pour amuser la galerie et détourner l'attention des vrais enjeux.
Pour vous épargner l'ennui, rien de mieux qu'un spectacle où l'on voit se jeter dans l'eau pour ne pas se mouiller, les nouilles, les andouilles et les gribouilles... non, je ne parle pas d'eux, Monsieur mais de vous et de vos semblables... qui votent pour ne pas laisser un pote dans la merde...
Et puis...
Il y a FRIDA... qui vous souhaite bonne chance !