Cette nouvelle aventure de l’ancien flic du LAPD devenu détective privé Harry Bosch suit immédiatement celle de « Lumière morte ».
Mais surtout, elle nous rappelle que le tueur en série précédemment volatilisé dans « Le Poète » vient de réapparaître. Et il fait tout pour se manifester à ses anciens collègues et plus particulièrement à Rachel Walling, l’agent du FBI qui l’avait touché juste avant qu’il n’organise sa disparition dans les tunnels d’évacuation de l’eau des collines …
En fait, on suit le psychopathe à la trace de ses meurtres : il en a semé en Europe – à Amsterdam – et dans le désert qui sépare Los Angeles de Las Vegas. C’est Harry Bosch qui établit le lien le premier après avoir été appelé par la veuve d’un autre ancien agent du FBI, Terry McCaleb, que Bosch a bien connu. Graciela McCaleb ne comprend pas comment son mari est mort, sur son bateau, et lui demande de reprendre une enquête qui a trop vite conclu à une mort naturelle.
Qui surveille qui, dans cette histoire ? Rachel a été mise sur la touche dans un poste du FBI perdu dans le Dakota depuis ces huit années après la première affaire, en raison de sa liaison avec le journaliste qui avait levé le lièvre des suicides de policiers reliés entre eux par des vers d’Edgar Allan Poe.
Elle revient comme témoin sur cette nouvelle série de meurtres et reçoit pour consigne de tenir à l’œil Harry Bosch … En fait, elle aussi a un compte à régler avec le Poète, son acien mentor. Entre elle est lui, c’est devenu une question de vie ou de mort. Harry Bosch, lui, veut régler son compte à celui qu’il soupçonne d’avoir tué son ami. Rachel sait qu’elle sert d’appât, Harry et elle s’associent dans une même traque d’un des plus dangereux criminels des Etats-Unis.
Un scénario toujours aussi dense, des scènes d’action encore plus vivantes qu’au cinéma car les décors sont somptueux, un Bosch en super forme malgré sa petite cinquantaine … et le rôle de père découvert sur le tard qui adoucit le personnage : tout pour passionner le lecteur.
Los Angeles River (The Narrows - 2004), policier de Michael Connelly, paru aux éditions du Seuil, traduit par Robert Pépin, 369 p., 21 € et aussi en édition de poche dans la collection "Points"