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La chasse aux Pokémons est l’expression à la fois ridicule et dramatique de l’état mental de notre société. Ridicule, car elle révèle une infantilisation consentie et une dépendance aux protocoles numériques, et dramatique, car elle est la première manifestation de masse d’un état de confusion entre virtuel et réel.
La réalité augmentée intègre en effet le digital au sein du réel, par le recours à la caméra des smartphones pour transférer le Pokémon digital dans les lieux familiers de l’univers réel, et en même temps le réel dans le digital, du fait que notre corps physique devient un élément de la réalité simulée.
L’on pourra dire qu’avec les Pokémons le jeu ne porte pas à conséquence et que quelques expéditions dans le virtuel font partie du "fun" de notre temps. L’on doit d’abord dire qu’une telle "distraction", alors que nous vivons sous une menace de chaos économique et de guerre, est une fuite immature. L’urgence est de montrer aux petits de 10 ans et moins qu’il y a dans la vie l’amour, l’hospitalité, la musique classique, les musées et les livres, et de redonner au sein de l’école un sens de ce qui est humain dans l’être humain.
Car les djihadistes et les terroristes en viennent, de cette école, aujourd’hui impuissante face à l’attrait d’un virtuel illusoire. Il faut donc y retrouver le plaisir de connaître, d’apprendre, d’explorer, avec toute l’exigence que comporte la joie de le faire. Pour cela cependant, pour changer d’état d’esprit, il faut inscrire dans la réalité un projet qui inspire, qui fasse rêver à ce que le futur peut être meilleur.
Aujourd’hui, c’est tout l’enjeu du grand projet d’équipement de l’homme et de la nature des Nouvelles routes de la Soie, initié par la Chine il y a plus de 3 ans. "La Chine ouvre aujourd'hui une nouvelle opportunité historique avec les Nouvelles routes de la soie", a déclaré le gouverneur de la banque centrale française François Villeroy de Galhau, le 24 juillet 2016 dans la cadre du G20.
Rappelons que l’idée de Nouvelle Route de la Soie a été proposé en France, lors de l’élection présidentielle de 1995 par un certain… Jacques Cheminade.