Ces travaux qui démontrent in vitro la capacité du THC et d’autres cannabinoïdes à réduire les niveaux de protéines bêta-amyloïde, ici dans des cultures de neurones humains, offrent un nouvel aperçu du rôle de l’inflammation dans la maladie d’Alzheimer et apportent des indices permettant de développer de nouvelles thérapies pour la maladie.
Les cannabinoïdes neuroprotecteurs ? L’étude est la première à démontrer que les cannabinoïdes affectent à la fois l’inflammation et l’accumulation de bêta-amyloïde dans le cerveau. Ils pourraient donc permettre de retarder l’apparition de la maladie puis que » la bêta-amyloïde » commence à s’accumuler bien avant l’apparition des premiers symptômes et, bien sûr, avant la formation de plaques. Les chercheurs démontrent ici que l’exposition des cellules au THC réduit les niveaux de protéine bêta-amyloïde et élimine la réponse inflammatoire des cellules nerveuses à la protéine, ce qui permet aux cellules nerveuses de survivre.
THC ou endocannabinoïdes, c’est idem: Les cellules du cerveau sont équipées de récepteurs qui peuvent être activés par les endocannabinoïdes, une classe de molécules lipidiques produites naturellement par le corps et qui permet la signalisation intercellulaire dans le cerveau. Les effets psychoactifs du cannabis sont causés par le THC, une molécule à l’activité similaire à celle des endocannabinoïdes, et qui peut donc activer les mêmes récepteurs. De nombreuses études ont montré que la production d’endocannabinoïdes -par la pratique de l’exercice physique par exemple- peut ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer. Ces résultats concernant les effets du THC ne sont donc pas surprenants.
Source: Aging and Mechanisms of Disease June, 2016 doi:10.1038/npjamd.2016.12Amyloid proteotoxicity initiates an inflammatory response blocked by cannabinoids (Visuel@Salk "David Schubert, Professor of Salk’s Cellular Neurobiology Laboratory )