Les résultats pourraient avoir des implications importantes pour le développement de nouvelles thérapies de l’obésité et du diabète de type 2, explique le Dr Perry Bickel, professeur agrégé de médecine interne à l’UT Southwestern et auteur principal de l’étude.
Chez les rongeurs comme chez les humains, l’excès de graisse peut s’accumuler dans des tissus non spécialisés dans le stockage des graisses, tels que le muscle squelettique, le cœur et le foie, que cette accumulation peut conduire à un dysfonctionnement de l’organe ou du tissu. Il s’agit donc de favoriser la combustion de cette masse grasse en énergie. Car mieux répartir seulement ces grandes quantités de matières grasses peut surcharger le système métabolique de l’organisme et submerger les mitochondries cellulaires, ce qui conduit, entre autres effets, à la résistance à l’insuline caractéristique du diabète de type 2.
Booster les mitochondries : c’est via les mitochondries que les chercheurs identifient tout le bénéfice de la protéine Perilipine 5. Dans des expériences avec des cellules cultivées et des souris, l’équipe constate que lorsque les cellules sont stimulées pour libérer les graisses stockées dans des gouttelettes de graisse, Perilipine 5 peut quitter la surface des gouttelettes et se déplacer vers le noyau de la cellule, où elle va » travailler » avec une autre protéine, PGC -1α, pour encourager la création d’autres mitochondries. Perilipine 5 contribue ainsi à adapter la capacité des mitochondries à brûler les graisses.
La protéine, Perilipine 5, s’active ainsi dans le noyau de la cellule comme un régulateur du métabolisme des graisses. Les athlètes d’endurance qui cumulent paradoxalement au moins autant de graisse dans leurs cellules musculaires que les personnes obèses ou insulino-résistantes présentent ainsi des niveaux très élevés de Perilipine 5. Ces athlètes sont capables d’exploiter la graisse stockée pour trouver toute l’énergie nécessaire à l’exercice tout en évitant la toxicité de l’augmentation de la graisse du muscle.
Une découverte donc, qui pourrait conduire à une nouvelle approche pour le traitement du diabète et de l’obésité, avec en vue, un nouveau médicament mimant Perilipine 5 ou sa fonction. Des tests sont déjà en cours chez la souris…
Source: Nature Communications 24 August 2016 doi:10.1038/ncomms12723Nuclear Perilipin 5 integrates lipid droplet lipolysis with PGC-1α/SIRT1-dependent transcriptional regulation of mitochondrial function
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