Cueillette Sauvage - # 3

Publié le 25 août 2016 par Lecolocosmeteuse

Ahhhh, la cosmétique.... Les vacances m'ont éloignée trop longtemps de mes touillages cosméto.

Mais, c'était sans compter sur le clin d'oeil de la nature.

En nous baladant, nous avons trouvé du millepertuis.

Les plantes sauvages nous permettent de nous nourrir, de nous soigner, et aussi, et ça, j'adore, de prendre soin notre peau !

Sa reconnaissance est très facile : la fleur jaune frottée entre deux doigts doit laisser une trace rouge foncée sur la peau, et lorsque l'on regarde la feuille face au soleil, on s'aperçoit qu'elle est trouée de nombreux petits trous, d'où son nom. Si vous avez ces deux critères, il s'agira certainement de millepertuis.

J'ai ramassé les sommités fleuries afin de faire un macérât huileux.

Pour cela, toujours le même procédé : faire sécher 24 à 48h la plante sur un papier absorbant ou un plateau. Puis placer sans tasser la plante exempte d'humidité dans un pot en verre préalablement lavé et désinfecté et recouvrir d'huile (tournesol, colza, ou toute autre huile résistant aux écarts de température). Fermer le pot et laisser au soleil dans le jardin pendant 2 mois, tout en secouant le pot deux à trois fois par semaine. Ne pas oublier de noter la date de mise en pot et la nature du macérât sur le couvercle du pot pour le jour du filtrage.

L'huile qui macère avec le millepertuis va devenir au bout de quelques jours, rosée, puis rouge clair. Au bout de deux mois, filtrer à l'aide d'un filtre à café.

L'huile obtenue est le macérât de millepertuis.

Un petit aparté pour montrer la beauté et la bonté de la nature envers nous : cette fleur qui fleurit à la  Saint-Jean (fin juin), va nous permettre de réaliser des macérâts durant juin et juillet pour réparer en août nos peaux agressées par le soleil. Timing parfait!

Pour parler des effets du millepertuis, le médecin Dioscoride ( 1er siècle après JC) disait "le millepertuis est aux nerfs ce que l'arnica est aux muscles".

En macérât, vous pourrez le passer sur les coups de soleil, les brûlures légères, les sciatiques etc.

En tisane, il aidera à calmer les nerfs (mais attention aux contre-indications), apaiser .

Une petite note pour finir, sur la dernière plante cueillie lors de notre balade, la menthe et son séchage délicat : dès ramassée, les feuilles de menthe doivent être détachées de la tige afin de ne pas noircir (et par ce fait devenir toxique).

En espérant vous avoir donner envie de vous balader pour profiter pleinement de Dame Nature.