Rachel Seguin expose à la Caisse d’Epargne, rond-point de la Nation, à Dijon, dans la Galerie « Entrée Libre », jusqu’au 9 septembre. 8h30-12h, 13h30-17h30. Fermé week-ends et jours fériés.
Rachel Seguin a une spécialité: elle utilise une peinture à l’encaustique (mélange de résine, de cire et de pigments) sur bois. Elle obtient des effets de matière et de couleurs saisissants et variés. Fluidité ou rugosité. Transparences ou épaisseurs. Mais ses toiles, du coup, ont toutes une surface brillante (on verra plus loin que cela me gène un peu) sauf ses 3 acryliques.
Ce qu’on pourrait appeler ses paysages abstraits évoquent souvent la roche, l’eau, la terre… Sans vrai réalisme (je préfère!). Juste des références à la nature, plus ou moins conscientes. Son travail à la fois sur la composition et sur le geste, peinture ou sculpture (elle gratte et « sculpte » la matière au couteau) est réussi. Elle maîtrise les harmonies, les équilibres de lignes et de teintes.
C’est plaisant. Ses toiles, sans cadre, sont accueillantes pour le regard. Et…faciles à accorder à un appartement contemporain. Elles seront parfaites pour faire partie de la décoration. Tant mieux. Il en faut.
Vous savez que je suis plus exigeante que cela quand il est question d’art.
Rachel Seguin reste dans la séduction. Et c’est dommage, vu ses capacités. Elle ne franchit pas la frontière du brillant, de l’élégant, du joli. La séduction… Et non l’expression d’un « moi », à la rencontre d’un autre « moi » . Vous savez? Cette émotion de voir soudain exprimé par un artiste ce qu’on n’a jamais su dire, nous, avec nos pauvres mots. Un pinceau qui va chercher loin dans le vie, dans le coeur… Quelque chose de fort, de vrai, de profond. J’ai noté une des peintures, dans les gris, noirs et blancs (avec nuages de bleuté ou de rouge pâle), qui pourrait plus facilement nous embarquer dans un voyage intérieur… Alors?
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