La vitamine D est primordiale pour le développement in utero du bébé. Et si l’on recommande fréquemment durant la grossesse, une supplémentation en vitamine D, une bonne façon de réduire le risque de » carencer » bébé est que la mère profite d’un peu plus du soleil, pour obtenir sa dose naturelle de vitamine D. Cette étude de l’Université de Glasgow montre que des niveaux insuffisants de vitamine D chez les femmes enceintes pourraient entraîner des troubles d’apprentissage chez les enfants. Les conclusions, présentées dans l’American Journal of Epidemiology, révèlent une incidence plus élevée de ces troubles chez les enfants conçus entre janvier et mars, une saison de faible ensoleillement et donc de faible production de vitamine D chez leurs mères.
Les chercheurs de l’Université de Cambridge et du NHS ont mené cette étude à partir des données de 801.592 enfants suivis jusquà l’âge de 6 ans. Leur analyse constate que près de 9% des enfants conçus entre janvier et mars présentent des difficultés d’apprentissage vs 7,6% des enfants conçus en saison plus ensoleillée, entre juillet et septembre. Parmi les troubles constatés à plus forte incidence, les troubles du spectre autistique, les difficultés intellectuelles et d’apprentissage, dont la dyslexie. En revanche, aucun modèle saisonnier n’est retrouvé pour d’autres causes de difficultés d’apprentissage telles que des problèmes visuels ou auditifs, ou autre condition physique.
Attention, les chercheurs précisent ne pas avoir mesuré ou pris en compte les niveaux de vitamine D chez la mère, durant la grossesse, mais suggèrent que ces niveaux sont en fait l’explication la plus plausible de ces déficiences intellectuelles. Plusieurs raisons peuvent justifier cette hypothèse :
– de précédentes études ont montré que le manque de vitamine D peut altérer le développement du cerveau,
– le premier trimestre de grossesse est primordial pour le développement du cerveau,
– enfin, au Royaume-Uni, lieu de l’étude, le premier trimestre de l’année est pauvre en ensoleillement.
» Les résultats de cette étude montrent que si nous pouvions gommer la variation saisonnière, nous aurions pu éviter 11% des cas de troubles d’apprentissage « , concluent les chercheurs. Il est donc important que les femmes enceintes, en particulier de pays peu ensoleillés, suivent les recommandations de supplémentation en vitamine D et commencent » le plus tôt » possible dans la grossesse, voire, idéalement dès la conception.
Source:American Journal of Epidemiology August, 2016 DOI: 10.17863/CAM.1275Month of conception and learning disabilities: A record-linkage study of 801,592 children
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