Les traitements actuels de la maladie de Parkinson se concentrent sur le contrôle des symptômes, mais ce nouveau biomarqueur va offrir le moyen de mesurer l’efficacité des nouveaux médicaments en développement qui visent à traiter la maladie et pas seulement les symptômes. Ce biomarqueur, non invasif, puisqu’il passe par l’imagerie, devrait permettre d’évaluer précisément les effets des traitements en termes de changements neurologiques. Si ce n’est pas la première tentative d’évaluation par imagerie, c’est la première à ne pas avoir besoin de l’injection d’un médicament qui traverse la barrière hémato-encéphalique. La méthode ici est beaucoup moins coûteuse, explique l’auteur principal, le Dr David Vaillancourt, professeur de physiologie appliquée et de kinésiologie.
Les chercheurs utilisent ci l’IRMf pour évaluer 5 zones du cerveau essentielles pour le mouvement et l’équilibre. Leur étude a suivi 46 patients atteints de Parkinson et qui ont présenté,
· à 1 an, un déclin d’activité dans 2 zones, le cortex moteur primaire et le putamen.
· 13 de ces patients montrent en particulier une réduction d’activité dans 3 des 5 zones évaluées,
· 19 une baisse dans les 5 zones étudiées.
· En revanche, l’activité cérébrale des 34 sujets témoins sains n’a pas changé.
Les biomarqueurs d’imagerie du cerveau peuvent être utilisés pour surveiller la progression de la maladie de Parkinson et d’autres troubles neurologiques, concluent ainsi les auteurs.
Des résultats qui vont servir de base à une nouvelle recherche financée par les US National Institutes of Health, lancée à partir de novembre prochain et qui va utiliser le biomarqueur pour tester l’efficacité d’un candidat médicament dans le traitement de la dégénérescence neurologique.
Source: Neurology August 16, 2016 doi:10.1212/WNL.0000000000002985: 1526-632X Functional MRI of disease progression in Parkinson disease and atypical parkinsonian syndromes (Visuel@Courtesy of David Vaillancourt)