Les personnes atteintes de psychose vivent en moyenne 15 ans de moins que l’espérance de vie, en raison, essentiellement, de maladies cardiovasculaires. Leurs faibles niveaux d’activité physique ont souvent été évoqués comme cause majeure de la prévalence des maladies cardiovasculaires dans ce groupe de population.
Les chercheurs du King’s College de Londres qui ont mené cette vaste étude internationale à partir des données de plus de 200.000 personnes de près de 50 pays confirment cette hypothèse. Ces participants ont été répartis en 3 groupes : les personnes ayant un diagnostic de psychose, celles présentant des symptômes psychotiques et un groupe de contrôle exempt de diagnostic et de symptôme de psychose au cours des 12 derniers mois. Les participants ont été interrogés sur leurs niveaux de pratique d’activité physique. L’analyse révèle, qu’en moyenne,
· les personnes atteintes de psychose se livrent à de faibles niveaux d’activité physique,
· précisément, les personnes atteintes de psychose sont 36% plus susceptibles de ne pas atteindre les niveaux d’activité physique recommandés par rapport aux témoins,
Øles hommes, atteints de psychose, en particulier, sont plus de 2 fois plus enclins de ne pas atteindre les objectifs standards de pratique d’activité physique. Par objectifs standards, les auteurs évoquent les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) soit, pour les adultes âgés de 18 à 64 ans, au moins 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée par semaine. Ces activités peuvent comprendre la marche, le vélo mais aussi les tâches ménagères ou la pratique d’un sport. On ne sait pas pourquoi les hommes atteints de psychose montrent des niveaux d’activité physique aussi faible, mais les chercheurs suggèrent que l’apparition précoce de la maladie fréquente chez les hommes pourrait modifier, de manière précoce les habitudes de vie. Ils évoquent aussi les effets possibles de la dépression, fréquente chez ces patients.
L’étude livre également des données importantes sur les obstacles qui empêchent les personnes atteintes de la psychose de se livrer à une activité physique régulière : ces facteurs comprennent les difficultés de mobilité, la douleur, la dépression et les troubles cognitifs. Ces données vont permettre de mettre en œuvre des interventions spécifiques pour ces personnes psychotiques afin de les inciter à être plus actives physiquement. » Comprendre et surmonter ces obstacles vont permettre d’aider les personnes souffrant de psychose à être plus actives, et à réduire aussi leur risque de maladie cardiovasculaire « .
Source: Schizophrenia Bulletin Sept, 2016 (In Press) via King’s College London 25-Aug-2016 Psychosis associated with low levels of physical activity
EXERCICE PHYSIQUE: Plus d’intensité, plus de neurones !–
DÉCLIN COGNITIF: L’exercice physique redonne de l’épaisseur aux cortex –
DÉCLIN COGNITIF: L’exercice mental pour l’exécution, l’exercice physique pour la mémoire