Y a des propositions qu’on peut difficilement refuser, surtout quand il s’agit de billets de spectacles! Même si l’horaire est pas mal chargé mur à mur ces temps-ci, on était curieux d’assister à l’Hommage symphonique à Chaplin présenté par Le Grand Rire.
Afin de souligner la 30e année de la disparition de Charlie Chaplin, son film Circus était projeté sur un écran géant sur la scène du Palais Montcalm, et on a fait le pari de demander aux musiciens de l’Orchestre Symphonique de Québec d’interpréter en direct la trame musicale du film. En bonus, les organisateurs sont allés chercher un grand fan de Chaplin, Yvon Deschamps, en guise d’intro à la projection.
Soirée étonnante, extrêmement drôle et fort touchante. Bon flash que de demander à Yvon Deschamps de nous monologuer, avec la verve qu’on lui connaît, un résumé de la vie du grand homme. Ça paraît qu’il l’admire et il sait transmettre sa passion. De plus, ce qui ne gâche rien, c’est qu’on ressent toujours le même plaisir à voir Yvon Deschamps sur scène, même pour un numéro d’à peine 10-15 minutes. On s’en ennuie.
C’est quand la projection débute qu’on réalise l’ampleur du génie de Chaplin. 80 ans (!!!) plus tard, on constate que tout le monde dans la salle s’esclaffe probablement aux mêmes endroits que le public devait le faire à la sortie de Circus en 1928. Mon côté Chaplinesque étant sommairement développé, je connais très peu son œuvre et surtout j’étais loin de me douter que sa magie pouvais encore opérer à ce point-là. Honte à moi, ce n’était que le 2e film de Charlie Chaplin que je voyais au complet de ma vie, le premier était le génial The Great Dictator. Je vous dit que ça donne le goût de se taper l’intégral!
Un mot sur la performance de l’OSQ, en particulier l’efficace doigté du chef Richard Lee, qui menait la cadence au punch près. Il fallait le voir, l’oeil vif à la fois sur ses partitions, sur le petit moniteur qui diffusait le film simultanément et, bien sûr, sur ses musiciens. Une valeur ajoutée que de tous les sentir vibrer au rythme du film, en même temps que le public. Vivre ça dans l’acoustique du Palais en plus, un must!