En ce jardin je ne sais
quelle est la plus belle
mais pour moi il n’est aucune
Qui vaille l’oeillet d’été
— ♦ —
Le temps, aussi gris et pluvieux que sur cette estampe grise et pluvieuse, continue de me conforter dans mon attitude de repli et de coocooning. Je suis de ceux qui sont en empathie totale avec la météo. Alors je regarde la pluie par la fenêtre ; je me pelotonne encore plus, si possible, sous mon plaid au creux de mon canapé ; et pour passer le temps, je lis (je savoure) le Genji Monogatari (d’où sont extraits les vers ci-dessus), lecture propice à la rêverie par excellence -je le conseille aux amateurs d’épopées médiévales galantes et japonaises.
Pour les plus curieux, le Genji Monogatari ou “Dit du Genji” raconte l’histoire du Genji, fils non-régnant de l’Empereur et de sa bien-aimée (une de ses dames de cour), la Dame du Clos au Paulownia. C’est un récit de cour, puisqu’écrit par Murasaki, une dame de cour japonaise,
Dans la veine orientale, j’aime aussi beaucoup les estampes japonaises, et particulièrement les estampes shinhanga, plus contemporaines que les estampes classiques.
On dit que certaines lectures et certains tableaux nous “parlent” et nous vont droit au coeur. C’est le cas, pour moi, avec ces estampes, qui souvent sont pour moi plus parlantes que des mots pour refléter mon état d’esprit… Mais je suis une grande rêveuse, sans doute.
Voilà, c’était, vous l’aurez compris, une note d’inspiration japonaise aujourd’hui !