Le bilan carbone d’un tournoi de hockey est exécrable : émissions de CO2 pour les voyages et déplacements d’environ 35 personnes, eau à foison pour arroser les terrains, nuits d’hôtel… Tout le monde pourrait s’en foutre. Mais pas eux. En partenariat avec l’ONG Graine de vie, ils vont participer à la plantation de 33 000 arbres, à Madagascar, victime d’un déboisement à outrance qui menace le biotope naturel de cette magnifique île.
Un arbre planté à Madagascar compense 5 kg de CO2. Le coût carbone d’une personne impliquée dans le tournoi des JO est de 917 arbres. Planter chaque arbre coûte 0,15 EUR. Bref, l’ARBH va débourser 5000 EUR pour équilibrer le bilan carbone du tournoi. Cela pourrait ne pas paraître grand chose, mais ce serait oublier que le hockey est, en Belgique, un sport totalement amateur.
Au-delà de cette décision ponctuelle, il y a l’idée d’augmenter les cotisations des licenciiés d’un euro chaque saison. Avec 40 000 affiliés, cela devrait permettre de replanter 500 000 arbres chaque année. Pas mal !
Intéressant de savoir aussi que Frédéric Debouche, président de l’ARBH, a eu un contact avec l’Union belge de football avant la dernière Coupe du monde pour les sensibiliser à la problématique. Sans suite. J’ai envie d’ajouter « évidemment » !
Décidément, le hockey est – plus que jamais par les temps qui courent – un sport qui met en pratique de vraies valeurs.
Billet inspiré par l’article « Généreux sur le terrain, les Red Lions le sont avec la Terre », de Frédéric Delepierre, paru dans Le Soir du 24 août 2016.