Avec un titre pareil, voilà encore un billet qui ne va intéresser personne… et pourtant je trouve que cet outil est formidable de par le travail qu’il représente et la manière dont il permet de se rendre compte de l’évolution de l’environnement… Comme l’explique cet article du Courrier International paru il y a une semaine, suite à la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement, “à partir de la comparaison de plus de 300 images des mêmes régions prises à une vingtaine d’années d’écart, par satellite, dans tous les pays d’Afrique, dans plus de 100 endroits, le nouvel atlas de l’Afrique publié par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) montre clairement la façon dont les choix de développement, la croissance démographique, le changement climatique et, dans certains cas, les conflits affectent les ressources naturelles du continent.”
Ainsi, “l’atlas rend compte non seulement des changements connus, comme la fonte des glaces du mont Kilimandjaro, l’assèchement du lac Tchad et la baisse du niveau de l’eau du lac Victoria, mais il donne également une idée précise de l’ampleur des dégâts environnementaux dans des régions moins médiatiques”.
Concrètement, en arrivant sur le site internet mis au point par le PNUE, vous pouvez choisir un pays, puis un site donné (par exemple, l’Ethiopie, puis Addis Ababa). S’ouvre alors une page sur laquelle vous trouvez deux photos satellite prises avec 30 ans d’écart, puis une description des changements qui ont eu lieu depuis la première photo.
Sous ce premier onglet se trouvent d’autres onglets vous permettant de télécharger ces photos, mais vous donnant aussi des photos du lieu (donc on a des photos d’Addis Ababa), l’accès aux sources utilisées pour établir cette fiche, un onglet pour retrouver ce lieu sur Google Earth, puis un onglet prévoyant à terme l’existence d’un blog! Bref, cet outil est un vrai bijou pour s’informer en détail sur l’environnement en Afrique, fruit du travail du “North American Node of UNEP GRID” situé au “USGS EROS Data Center”, dont le travail consiste justement à appliquer les technologies de l’information pour traiter des relations entre l’environnement et la population humaine. L’information ainsi créée permet de se renseigner et d’agir en utilisant des sources scientifiques plus que fiables!
Enfin, comme le rappelle l’article de CI, “le PNUE ’souligne la nécessité urgente pour la communauté internationale d’élaborer un nouvel accord sur le climat d’ici la réunion de la Convention sur les changements climatiques à Copenhague, en 2009 – un accord qui non seulement impose d’importantes réductions des émissions de gaz à effet de serre, mais prévoie également des aides financières substantielles pour l’adaptation et la protection des économies contre le climat’. En outre, le PNUE note que ‘bien que l’Afrique ne soit responsable que de 4 % du total mondial des émissions de dioxyde de carbone, ses habitants souffrent des conséquences du changement climatique de manière disproportionnée‘”…