On en était au moment où mes collègues commençaient à me regarder étrangement et pas seulement à cause de mes tenues quelque peu incongrues dans le monde de l’entreprise.
Et voilà qu’un collègue vient me voir pour “m’apprendre ce qui se passe”.
Vous noterez une chose. Dans ces cas là, vous allez toujours apprendre un truc horrible, qui va profondément vous énerver mais que le collègue vient vous apprendre car “il vous aime bien” et que c’est un parfait connard.
Vous vous souvenez que j’étais censée assurer la liaison entre le service nformatique et le service com’ ; assez logiquement donc je passais du temps avec les informaticiens, qui étaient par ailleurs tous des hommes.
Vous la sentez venir (si je puis dire) ?
Bah oui c’est vieux comme Hérode. Si je passais autant de temps avec eux, ce n’était évidemment pas pour travailler, mais parce que j’avais une relation avec l’un d’entre eux. Sexuelle la relation.
Je décidais dans l’heure de manger tous les midis avec le dit collègue à la table la plus centrale de la cantine.
Le collègue si prévenant revint une semaine plus tard avec une autre nouvelle qu’il fallait absolument que je sache.
Le dégé (oui l’amateur de farine) racontait à qui voulait l’entendre une sombre histoire impliquant ma personne et un train.
Je vous avoue avoir été un peu décue. En général, selon le dictionnaires des idées reçues, la féministe que je suis est censée être lesbienne mal baisée. Pas nymphomane hétérosexuelle.
Après la boîte a fait faillite. Etrangement ce coup là je n’étais pas trop déçue.