Cocorico
Entre les envolées patriotiques suscitées par l’Euro-Foot et un stress xénophobe ambiant (insufflé par des politiciens crypto-fachos dont on ne citera pas le nom de peur de souiller le clavier), il règne ces temps-ci sous nos latitudes une atmosphère nationaliste, qui refoule dru à nos narines. D’où la lecture rafraîchissante de la récente Fabuleuse histoire des légumes signée de la romancière et journaliste Evelyne Bloch-Dano (ed. Grasset).
Un traité docte, bref et distrayant, relatant la saga de maintes stars du potager et autres oubliés du marché. Des destins édifiants, plein de rebondissements, d'éclipses et de gloires. On découvre surtout dans ce bouquin-là qu'une bonne part de ces légumes que nous avalons tous les jours, ben, ce sont des… métèques. Des immigrés. Des sans-papiers. Des rastaquouères.
Le topinambour, la patate, la tomate, le haricot, l’artichaut sont ainsi nés bien loin de nos nombrils. Bon, il y a des natifs dans le troupeau, comme le chou par exemple. Or le chou est con. Discutez pas, c’est une évidence. Ne dit-on pas bête comme chou? Le seul autochtone du lot, ben, il est nigaud. Faudra y penser avant de brandir ses couleurs nationales.
Cocorico
PS: Rien à voir. Mais la Nasa diffuse désormais des photos prouvant de façon indubitable qu'il y a de l'eau sur Mars. Clic.