Nous sommes à la veille de la rentrée et comme tous les ans nous apprêtons à préparer notre jeunesse à l'avenir en lui ouvrant les portes de l'école, du collège et du lycée.
L'apprentissage exige des vertus perdues: la modestie, la patience, la constance, la persévérance. Notre célèbre époque l'inverse: l'arrogance, l'impatience, l'inconstance, le caprice. Les professeurs ne doivent jamais oublier l'essentiel - lutter contre le déterminisme social - et à ne pas se laisser manipuler par des idéologues car l'éducation malgré les emprises, les manipulations n'est ni de droite ni de gauche. Elle est le premier pas vers la citoyenneté, la responsabilité, le développement de la raison c'est à dire une opposition et pris ilion réfléchie aux dogmes, aux modes de pensée étalonné et tout fait.
Chaque professeur a vocation à former des résistants intellectuels. C'est-à-dire à former des jeunes qui, confrontés à un monde dangereux et à des informations qui peuvent les inciter à commettre des actes inacceptables, vont savoir dire non. Je pense bien sûr à ces garçons et filles qui vont se perdre " corps et âme " si j'ose dire, en Syrie ou ailleurs. Douaniers et policiers sont certes indispensables pour empêcher celui-ci ou celle-là de partir, mais cela ne peut être qu'une partie d'une solution temporaire. À plus long terme, c'est sur l'intelligence des enfants qui sortent de nos écoles qu'il nous faut miser. Les enseignants n'ont pas un métier, ils ont une mission. C'est pourquoi nous devons les admirer, leur dire à quel point ils sont précieux. Sans eux, nous sommes morts.