J'avoue que je suis surpris!
Non que je pensais les sénateurs français progressistes, mais je croyais, naïvement sans doute, qu'ils ne pourraient faire autrement que de donner cet os à ronger aux promoteurs des langues
régionales et qu'ils mettraient un terme à quelques décennies d'humiliation.
Au final, la plupart des sénateurs sont plus cons que ce que je ne pensais et répètent tout bonnement l'avis de l'Académie Française, cette institution héritée de Richelieu, le bon cardinal,
symbole de la Raison d'Etat et qui voua une haine inconsidérée envers les protestants! Résultat: pas d'inscription des langues régionales, ni à l'article 2, ni à l'article 1.
Que les radicaux et Jean-Luc Mélanchon ait voté contre, soit, ce sont des anti-langues régionales, qu'une bonne part de l'UMP ait voté contre, soit encore, ce sont (pour une grande part) des
réactionnaires, que les communistes aient voté contre, admettons, ils sont généralement jacobins, mais les centristes tout de même (sans doute pas des amis de Bayrou)! Badinter restera sans
doute dans l'Histoire comme l'un des pères de l'abolition de la peine de mort en France, mais pas celui qui participa à la mise à mort des langues régionales...
Jusqu'à ce fascite de Charras, cet ultra-républicain bouffeur de curés, qui ose comparer les langues régionales à la potée auvergnate! Ce genre de "point de vue", au XXIe siècle, est digne de la
maladie mentale.
Que demander de plus à un Etat gangrené par le jacobinisme et un gouvernement qui, selon les propres termes de Rachida Dati, ne "tient pas spécialement à cet article"?
Plus que jamais, il est temps de réformer le Sénat et les Institutions de cette France immobile.
Illustration: Manifestation à Béziers en mars 2007 de militants occitans en faveur de la langue occitane (quelques militants UDB étaient présents pour soutenir le POC).