Arnaud Montebourg à l'Institut PMF.
« Le principal défaut de Ségolène, c’est son compagnon. » Cette déclaration d’Arnaud Montebourg au Grand Journal de Canal Plus valait évidemment déclaration de guerre avec François Hollande. Avocat brillant, orateur talentueux, Arnaud Montebourg s’est donc montré bien peu perspicace en soutenant François Hollande au second tour de la primaire socialiste en 2011. Alors qu’il savait parfaitement de quoi il retournait, il a préféré un plat de lentilles, autrement dit un poste ministériel avec Hollande, plutôt que d’apporter son soutien à Martine Aubry laquelle n’avait rien à vendre ni à échanger.Sans Montebourg et ses 17 % de suffrages, Hollande n’aurait jamais gagné la primaire et partant la présidentielle. Voilà pourquoi je ne soutiendrai pas la candidature d’Arnaud Montebourg. Il a contribué, ô combien, à valider l’élection du président actuel même si, ensuite, il n’a eu de cesse de contester les choix du gouvernement et notamment la politique économique et sociale. Il faut croire que Montebourg se complaît dans le rôle de poil à gratter sans oublier les bons mots vachards…Il ne peut cependant pas s’exonérer de ses responsabilités.
La gauche, en l’état actuel de la situation, a perdu la présidentielle avant d’avoir concouru. Si, comme ils l’affirment mais cela peut changer d’ici janvier 2017, les Mélenchon, Duflot, Hamon, Montebourg…continuent sur leur lancée, il est évident qu’aucun candidat de gauche n’affrontera le second tour. Peut-être, est-ce au fond, un choix délibéré de la part de tous ces hommes et ces femmes politiques. Loin des réalités quotidiennes, loin des inquiétudes de tout un chacun, mais également loin, aussi, de proposer un projet nouveau pour la France et l’Europe, ceux qui nous gouvernent ou aspirent à gouverner à nouveau s’apprêtent à nous servir les mêmes sauces avec les mêmes ingrédients. Alors qui faudra-t-il soutenir pour empêcher le pire c’est à dire Sarkozy et Le Pen ? En l’état, j’attends de voir. Et les candidats définitifs et les programmes.