Whitechapel Donnelly Pocket
Le livre :India est une jeune médecin. Sitôt diplômée, elle veut s'occuper des pauvres de Whitechapel, quartier populaire de Londres, dans lequel sévissent misère, prostitution, alcool et violence. Un jour, elle fait la rencontre de Sid Malone, gangster recherché par toutes les polices de la ville...
Autour du livre :J'ai récupéré ce livre donné par Côme et Mathilde, mon frère et ma belle-sœur (merci !)
J'ai adoré ce roman feuilleton qui nous fait plonger dans les bas-fonds de l'Angleterre du début du XXème siècle. Etre une femme médecin est courageux et pas toujours bien vu dans un monde où les aristocrates comme India se doivent plutôt de fonder une famille et d'assurer le soin de la maisonnée au quotidien. On apprend beaucoup sur les moyens médicaux de ce début de siècle, des combats comme la contraception féminine, la stérilisation des instruments de soins, l'hygiène etc
Un roman populaire à lire en écho aux " Mystères de Paris " d' Eugène Sue, auteur feuilletoniste du XIXème siècle (que j'adore), qui comme Victor Hugo (que j'adore aussi) dans " Les misérables " avait à cœur de faire découvrir les histoires du peuple, des petites gens et de leurs souffrances du quotidien.
Jennifer Donnelly est une écrivain américaine née en 1963.
Les citations : " India n'avala plus une bouchée de la journée. Elle travailla très tard, jusqu'à l'épuisement. Elle reçut des enfants qui toussaient, une femme à qui son mari docker avait coupé un doigt au cours d'une dispute, des lingères qui souffraient du dos, des malades du scorbut, une prostituée syphilitique, un garçon blessé par un bull-terrier, plusieurs autres atteints de dysenterie, deux petits brûlés dans la cuisine familiale, un bébé tuberculeux, un gamin qui avait avalé une pièce de six pence que la mère tenait à récupérer... " " Elle avait envie de pleurer, malheureuse pour la jeune mère qui chantait pour sauver son enfant, pour Maggie Harris et sa famille nombreuse, pour Ed Archer et son fils attardé. Pour tous les gens qu'elle avait rencontrés ce soir et les milliers d'autres qu'elle ne connaissait pas. Elle se désolait pour eux et pour la perte des certitudes qui, quelques-heures plus tôt, la réconfortaient. Un bon médecin, avait-elle pensé, pourrait redonner la santé aux pauvres de Londres à condition de leur faire manger une nourriture équilibrée. Ce qu'elle avait vu était désespérant. "