Quatrième de Couverture :
Malgré elle. Malgré lui. Une seule loi : la passion.Note :
« Je vous raconte. Il a été retrouvé dans un panier de linge sale au Lavomatic, emmailloté dans une serviette, âgé de quelques heures à peine et déjà à l'article de la mort. Au journal de vingt heures à la télé, ils l'ont appelé Bébé Moïse, ce nourrisson abandonné dans un panier, né d'une mère accro au crack et voué à toutes sortes de problèmes.
Tout cela s'est passé avant que je naisse, et le temps que je rencontre Moïse et que ma mère me conte son histoire, celle-ci était déjà de notoriété publique et personne ne voulait avoir quoi que ce soit à voir avec lui. Les gens adorent les bébés, même ceux qui sont malades, même les « bébés crack ». Mais les bébés grandissent, ils deviennent des enfants qui à leur tour deviennent adolescents. Et personne ne veut d'un ado amoché par la vie.
Et Moïse était amoché. Moïse était une loi à lui tout seul. Mais il était aussi étrange, et exotique, et tellement beau. D'être avec lui allait changer ma vie plus que j'aurais jamais pu l'imaginer. J'aurais peut-être dû rester à l'écart. J'aurais peut-être dû écouter les conseils. Ma mère m'avait prévenue. Moïse lui-même m'avait prévenue. Mais je suis restée près de lui... "
♣♣♣♣♣Avis :Si je n'ai pas lu L'Infini+Un de l'auteur, j'ai lu Making Faces et j'avais été charmée. Ici c'est moins évident, mais l'écriture de l'auteur est toujours un plaisir.
Elle déroule les faits et décrit les sentiments avec justesse. Elle sait faire sourire ou pleurer son lecteur selon les événements et réussit à nous impliquer totalement dans l'histoire.
Cette histoire c'est celle de Moïse, un enfant crack qui a du mal à s'intégrer : trop actif, trop sur la défensive et qui ne veut que peindre. Mais aussi celle de Georgia, rêvant d'être cow-girl, une fille du cru qui, presque sans s'en rendre compte, sera séduite par ce garçon atypique et farouche.
J'ai aimé les descriptions des transes artistiques de Moïse, comment l'auteur retranscrit cet amour de l'art. J'ai aimé les fortes relations familiales avec un petit coup de cœur pour la grand-mère de Moïse. J'ai également apprécié Georgie qui, à sa façon, est nature et accessible. Elle sait ce qu'elle aime, s'y adonne avec passion et n'hésite pas à persévérer pour obtenir ce qu'elle veut.
A leur histoire, l'auteur greffe une petite intrigue policière. Intrigue que l'on ne voit pas vraiment, l'autrice ne s'en servant que pour faire avancer sa romance, mais qui sera résolue à la fin du roman. Je dois dire que cette histoire là se devinait à des kilomètres à la ronde et qu'un habitué des romans policier devinera facilement la solution.
En revanche, malgré le charme de ce roman, j'ai quelques bémols.
Tout d'abord l'inclusion du fantastique. Elle est extrêmement bien faites et sert bien le récit : ni trop ni trop peu. Toutefois, je ne m'attendais pas à ça en lisant ce livre et je n'ai pas vraiment apprécié la surprise. Dès ce moment là, j'ai moins adhéré au récit, j'y croyais moins et c'est dommage. Malgré tout c'est bien fait, je le répète, et tous les lecteurs n'ont pas été gêné par ce point, mais j'aurai aimé m'y attendre. [Spoiler]Moïse "communique" avec les morts. Il est hanté par les défunts qui rôdent autour des gens avec qui il est en contact. Et le seul moyen qu'il trouve pour s'en débarrasser est de peindre, peindre ses souvenirs.[/spoiler]
Ensuite le "drame" du livre. On le devine dès que l'auteur met ses éléments en place, mais ce n'est pas le problème. Je me demande juste s'il était vraiment nécessaire qu'il soit amené de cette manière. Là je l'ai juste compris comme un fardeau supplémentaire sur une âme qui n'en avait pas besoin. D'autant plus qu'il y a quelques non-dits (comme le grand-père...). Mais c'est mon côté sensible.
Et enfin, un point sur lequel je rejoins Cess : l'autrice ne fait pas DU TOUT passer les bons messages. Qu'elle soit célèbre ou non n'importe pas. Elle se doit, à mon sens, de véhiculer certaines choses basiques. On a ici un roman qui débute avec des adolescents et qui est à destinations de jeunes. Il est primordiale d'en profiter pour donner l'exemple, ou du moins d'avoir une responsabilité post-acte. Ce n'est pas le premier auteur à jouer sur ce point, et cela me dérange toujours autant.
Edit : Ah et Moïse n'est pas sensé être noir ? Non pas que je m'en soucis, mais si je ne me trompe pas ce serait bien que pour une fois on est un modèle de couleur sur une couverture...
Infos :
- La Loi du Coeur (The Law of Moses)
- Amy Harmon
- Collection 'R (juin 2016)
- 425 pages
- 17.90 € (moyen format) - 12.99 € (numérique)
- Fiche
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