Par Talia Stiegler - 22/08/2016 | 11:57
Dans la capitale sud-africaine, six formations politiques d'opposition ont constitué la coalition qui a fait tomber l'ANC et le parti populiste des Combattants pour la Liberté Economique (EFF) dirigé par le bouillonnant Julius Malema. Ces arrangements pourraient avoir pour conséquence de déstabiliser le gouvernement local, particulièrement lorsqu'il sera question de voter le budget.
Pour sa part, le nouveau maire élu, Solly Msimanga, estime que l'heure du changement à Pretoria, a sonné, affirmant que les habitants de la capitale ont exprimé leur ras-le-bol de la corruption, du népotisme, des détournements de fonds et qu'" ils veulent de meilleurs services publics". "Et nous, nous leur disons : nous allons vous aider", a-t-il ajouté. A peine a-t-il entamé ses fonctions, Msimanga est déjà contesté par les conseillers municipaux de l'ANC, qui disent qu'il n'a pas réellement remporté le scrutin municipal tout en lui promettant de lui compliquer la tâche.
Le parti au pouvoir en Afrique du Sud a également perdu la ville industrielle de Port Elizabeth, dont le nouveau maire a pris ses fonctions jeudi dernier. L'ANC est tout de même arrivée en tête à Johannesburg mais n'y a pas raflé la majorité absolue. Le parti du défunt Nelson Mandela n'a pas réussi à constituer de coalition qui lui permettrait d'atteindre les 50% des suffrages pour gouverner seul, d'où le rôle-clé que prend l'EFF, qui occupe la dernière marche du podium dans cette ville.