Je vais m'y mettre: on s'y met de suite à ce formidable premier roman!!

Par Filou49 @blog_bazart
22 août 2016

 Avant de partir en vacances dans less grottes à Lascault pour des vacances bien méritées, Michel a lu rapidement  avec vraiment beaucoup de plaisir  le premier livre de Florent Oiseau qui sort le 25 Aout chez Allary ( vous savez, la belle maison d'édition indépendante qui publie notamment le génial Riad Sattouf)

Un roman écrit par un très jeune romancier de 25 ans, et qui évite tous les pièges du premier roman germanopratin en empruntant pourtant tout les codes, avec beaucoup l’humour  de belles digressions poétiques, comme il nous le dit dès à présent dans ce qui est notre premier vrai coup de coeur de la rentrée littéraire...

   

   « Ouais, enfin bon, comme j’ai l’habitude de dire, les souvenirs c’est sympa, mais ça ne remplit pas le frigo. Il est temps d’aller se coucher, parce que demain j’ai une grosse journée, demain je m’y mets. Mais d’abord, un dernier verre. »

Nous sommes déjà à la page 75 et Fred le héros de ce décapant roman ne s’y est pas encore mis. « Je vais m’y mettre » c’est le  leitmotiv, le mantra de tout bon procrastinateur  qui se respecte. Fred la petite quarantaine en fin de droit, n’y arrive pas. En fait, il n’y est jamais arrivé.

Depuis la Fac, de petits boulots, en plans foireux il stagne. Alors oui, aujourd’hui, Fred a décidé de s’y mettre…à quoi ? Le problème c’est qu’il ne le sait toujours pas…et en plus, s’il avait su il ne s’y serait peut-être pas mis.

Florent Oiseau pour son premier roman a du courage, choisir comme héros un homme lettré, velléitaire et désabusé ça sent le déjà réchauffé, et Il faut toujours beaucoup de talent pour faire du neuf avec du vieux. Il a  réussi, le bougre, on suit avec bonheur et tendresse les aventures rocambolesque de Fred qui, sorti de sa tanière, deviendra proxénète par empathie puis marchand de poisson à Malaga par gout de l’aventure.

Fred est un héros glandeur mais jamais cynique, il est profondément humain et n’a pas la morgue des branleurs Germanopratins.  

Notre jeune romancier illustre parfaitement l’adage : « la valeur n’attend pas le nombre des années » Florent Oiseau a tout juste 25 ans et un sacré sens de la formule, son livre est vif, drôle et formidablement bien écrit.  Assurément, une belle découverte de la rentrée 2016.