Parinari, 3 heures de bateau, 3 heures de marche dans la jungle, une pause chez le fabricant du Whisky de la jungle (alcool de cane fermentée, rien à voir avec le rhum, qu’il nous dit), plus d’ampoules à chaque pied que de lampadaire dans Paris. Un petit coin de jungle récement brulé, un champ de manioc, quelques bananiers, une première hute, nous sommes arrivés à Parinari. Le village, de petite maison de bois et de feuillage entourent un improbable terrain de football. la seule batise en dur est l’école.
Nous resterons 3 jours dans ce village hors du temps, nous y boirons des litres et des litres de chica, une boisson douçâtre, nous nous plongerons dans la jungle à la recherche d’un palmier dont le coeur sera notre diner, nous dégusterons des vers de bananiers et quelques insectes.
Le second jours dans la cabane commune du village, la salle des fêtes en quelques sortes, nous échangerons contes, histoires, mots, 3 heures passionnantes. Le derniers jours, nous remonterons en pirogue au levé du jour, un petit affluent du grand fleuve.
Toucans, oiseaux, brume légère, singes hurleurs, bruissement de la jungle, bruissement d’ailes, odeur de l’eau, odeur de verdure, il m’est difficile de savoir sur quel sens me concentrer, dois-je fermer les yeux, dois-je me boucher le nez ou les oreilles. Trop de sensations m’assaillent. Qu’importe. Je me laisse porter. je me perds. Intenses sensations de bonheur. Je vis…
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