Magazine Humeur
Nous quittons Vilnius le soir sous la pluie. Direction Varsovie. Varsovie est en constant développement. Notre dernière visite date de 2004. Depuis, elle s’est métamorphosée. A Varsovie un jeune contrôleur de bus nous oriente et accompagne jusqu’à la vieille ville tout en nous détaillant son métier, sa ville… Il a été surpris et admiratif lorsque je lui ai dit, qu’à son âge (22 ans m’a-t-il dit) j’étais ici-même à Varsovie.
Dans le cadre d’un chantier international, je participais (maçon) à la construction d’un hôpital pour enfants Pomnik-Szpital Centrum Zdrowia Dziecka.
En ces jours d’Assomption, Czestochowa se transforme en capitale de l’Eglise. Des milliers de pèlerins affluent de toutes parts. Ce sont des jeunes et des moins jeunes, coiffés de casquettes ou de vêtements, de telle ou telle couleur, selon le choix du groupe et tous portent la même couleur. Ils chantent, entraînés par leurs leaders. Nous nous joignons à la foule et nous montons jusqu’au pied du monastère Jasna Gora. Et les trois cents marches métalliques qui mènent au Golgotha du monastère (en 1975 elles étaient en bois) Cracovie semble bien loin des ferveurs de Czestochowa et la foule nombreuse est plus préoccupée par le match de football de 18 heures. Des dizaines de cars de police stationnent le long du grand boulevard Reymonta. Mais une autre foule déambule dans le cœur de Cracovie, à la recherche de quelque souvenir ou fraîcheur. Sur la route menant en Slovaquie, nous nous arrêtons dans le village Spytkowice qui héberge une magnifique église tout de bois, du 18 °s. En ce 15 août les fidèles sont nombreux et jusque dans le parc qui entoure l’église. Senec et Bratislava, la capitale, ont gardé à travers certains de leurs immeubles, avenues… le regard des gens, leur gentillesse comme un parfum de nostalgie de l’ancienne époque où l’on chérissait l’étranger portant les bonnes nouvelles du monde. Une dame qui répondait à nos questions sur les transports, nous remet gracieusement les tickets en refusant d’être payée. Dans la minute qui suit, à l’intérieur du tram, une élégante dame, la cinquantaine, assise en face de nous, nous dit : « Cela fait du bien d’entendre parler français ». Dans une langue parfaite elle nous parle de sa ville, de ses monuments importants, de l’évolution de son pays… Son arrêt de descente est le nôtre. Nous continuons quelques dizaines de mètres ensemble durant lesquels elle évoque les facultés de Lettres, de Droit, de Médecine… Elle évoque aussi le bâtiment du gouvernement pendant la guerre, celui de la Police… Cette dame fut certainement enseignante. Nous regrettons de ne pas lui avoir posé la question. Nous nous arrêtons un peu plus devant l'imposante statue du dramaturge national Pavol Hviezdoslav (1849_1921) (AUTRES PHOTOS A SUIVRE)
Vienne, voilà une autre belle ville. Elle exige de vous de marcher longtemps si vous voulez en connaître le cœur. A deux pas de la grande synagogue, au King Bar, nous prenons un verre. Les rues étroites avoisinantes sont remplies de touristes. Les quais du Danube se sont transformés en une sorte de mimétique « Vienne plage », sans la superbe des quais de la Seine parisienne. Le cœur de Ljubljana est lui aussi traversé par des eaux. La « Ljubljanica », est certes une rivière modeste, mais l’atmosphère tout autour est chaleureuse. Elle nous renvoie aux villes méditerranéennes, mais aussi à… Helsinki ! Des tables sont mises où des spécialités marines sont proposées (et cela nous renvoie aux fameuses ‘‘ Sardinades’’ de Port de Bouc). A nos côtés un couple, dans les eaux de la soixantaine, nous raconte ses voyages en France, au Canada, USA… Mais il tient à préciser « nous aimons beaucoup Ljubljana ». L’homme nous parle de son ancien métier (il est retraité), ingénieur… et moi de mes écrits « vous êtes écrivain ? » San Rémo ne changera jamais. Toujours aussi vivace et rieuse. Ses rues sont très fleuries et les garçons de café aussi souriants que disponibles, à tout le moins, autant qu’ils l’espèrent de vous (ou de vos poches).
Un tour aussi le long de la jetée (petit port de pêche) où des pêcheurs amateurs se languissent de sardines, de pays lointains ou de rêves. Et nous du soleil de la Provence et des Provençaux.