Magazine Culture
Hier soir nous avons revu en VF LA Confidential et j'ai pigé pourquoi j'aime infiniment le cinéma, car il colle juste à nos attentes insoupçonnées et dans un rythme tellement mieux qu'une vie. Et il y a deux jours dans le ciné St Lambert, je suis allée voir Florence Foster Jenkins et comme j'avais bcp aimé Marguerite avec Catherine FROT et Michel Fau, j'y suis allée sans y croire et j'ai été cueillie par le jeu des acteurs et le ridicule le burlesque et la psychologie à l'anglaise. Ces trois acteurs sont prodigieux. Hugh Grant m'a fait penser à Marcello Mastroianni et c'est bien la 1ère fois qu'un autre acteur me fait penser à lui, tant de charme doux qu'on n'y croit pas au début c'est trop il simule et non.... J'ai ri tellement encore et avec les autres spectateurs parsemés un couple dans nos âges l'homme avait des gestes doux aussi avec sa compagne quand ils sont sortis. Rire parce que c'est vertigineux la mise en abîme de la justesse. Et il y a deux, non trois scènes aussi vertigineuses, celle où au Carnegie Hall, une femme soit disant "vulgaire" fait prendre conscience de la fragilité de la passion et du courage à s'exposer au public de recrues militaires à qui Florence Foster Jenkins a donné des place. Elle retourne le public et tous se lèvent pour l'encourager. Même avec un complice aussi bon partenaire que son pianiste outrepasser la justesse est inadmissible. Voila c'est cela l'écoute active, comme l'accompagnement au piano d'un chanteur, de l'adaptation avec sensibilité. Et aussi la scène où ils jouent Florence et son pianiste chacun d'une main un air si beau...elle n'a pas pu être concertiste à cause de la syphilis qui a attaqué les nerfs de sa main droite, non gauche, je confonds toujours..Et pour finir quand elle lit une très mauvaise critique et qu'elle chancelle, tombe évanouie au milieu de la chaussée et des voitures. C'est jamais mièvre c'est au bord comme après des années quand le désamour est forcément passé..