Il m'est doux de voir à nouveau
Feuilles et fleurs aux rameaux,
D'entendre les oiseaux chanter
Dans les taillis et les futaies.
Mon Dieu,
Je suis amoureux !
Ma mie comble mon cœur
D'un infini bonheur.
Sachez pourquoi je lui porte
Une passion aussi forte.
De ma vie, je n'avais connu
Tel maintien, si belles tenues.
Aucune femme
N'a sa noblesse d'âme
Nulle divinité
Ne possède tant de qualités
Je ne la quitterai jamais.
Un roi serait fier de l'aimer.
Sa distinction est naturelle.
Son esprit étincelle.
Se dévêt-elle à mon côté,
Resplendit, o beauté,
La fine grâce d'un ange.
Elle mérite mille louanges :
Blanc immaculé de la peau,
Rose du sein. Si beau
Carmin des lèvres ourlées,
Bleu du regard adulé.
Tout, dans son corps, me complait.
Je ne puis détourner les yeux
De son visage radieux.
Ses bras m'enlacent de volupté.
Je caresse ses mèches frisées.
Goulu, je lui prends doux baisers.
Puissent-ils être éternels !
Je m'abandonne à elle.
Mieux vaut faire ce qui lui plait
Que posséder magot rondelet.
Que Dieu sauve tous les amants
Vivant si parfait sentiment