Bref, cette étude se base sur la convergence de plusieurs types de données et donc la collaboration de plusieurs disciplines pour démontrer que l’altruisme augmente avec le vieillissement. Et ici, il s’agit bien d’altruisme pur et non de démonstration sociale pour montrer sa générosité envers les autres.
L’Homme n’est pas » naturellement » généreux et dans l’ensemble et sauf situations et cas particuliers, les zones de la récompense sont actives lorsque des sujets vont recevoir ou garder de l’argent vs lorsqu’ils doivent le donner.
ØCependant, chez les personnes altruistes on observe le phénomène contraire. Et, dans cette expérience, les participants dont les réponses neuronales suggèrent des tendances altruistes, vont donner encore plus d’argent quand ils ont le choix. Ces mêmes participants enfin, montrent une forte expression des traits de personnalité pro-sociaux. Cependant, l’analyse montre aussi que la corrélation constatée n’est pas simplement liée à des niveaux de richesse supérieurs avec l’âge.
3 méthodes très différentes convergent vers une même conclusion : ce sont les participants âgés de 45 ans et plus qui » donnent le plus « , expriment plus de bienveillance générale, présentent plus de récompense neuronale à la générosité et obtiennent aussi les meilleurs scores aux tests de personnalité. » ll est passionnant que 3 méthodes très différentes convergent vers une dimension générale commune de la bienveillance et nous permettent ainsi d’évaluer l’altruisme pur de manière fiable « , commentent les auteurs.
ØIdentifier les zones du cerveau associées à l’altruisme, c’est l’autre résultat de cette étude qui vient confirmer de précédentes données.
Si les chercheurs expliquent cette augmentation de la bienveillance générale avec l’âge comme une conséquence aussi des expériences de la vie » qui vont planter les graines de l’altruisme « , ils envisagent d’autres recherches sur les facteurs qui vont favoriser le développement d’une personnalité altruiste, pour mieux cerner aussi les conditions sociales et les politiques qui peuvent favoriser le développement de l’altruisme dans nos sociétés.
Source: Journal of Experimental Psychology: General Aug 11 , 2016 A General Benevolence Dimension That Links Neural, Psychological, Economic, and Life-Span Data on Altruistic Tendencies.
PSYCHO: Non le cerveau n’est pas forcément pré-câblé pour l’altruisme –