Les Giryama, dont on dénombre environ 500 000 individus, occupent un vaste territoire côtier du Sud-Kenya.
Ils réalisent des poteaux funéraires Vigango très stylisés.
Contrairement aux poteaux funéraires déjà évoqués en Ethiopie et au Soudan, les vivango pouvaient jouer différents rôles. Certains marquaient les tombes et étaient érigés le premier jour de la période de deuil; ils avaient alors une fonction de commémoration. D'autres, qui n'étaient pas spécialement placés sur la sépulture, jouaient un rôle de médiation entre les vivants et les ancêtres. Les plus âgés déposaient alors du vin de palme dans une calebasse au pied du kigango.
Les poteaux étaient généralement polychromes de couleurs rouge, noire, blanche.
Ils présentent des motifs géométriques, composés notamment d'éléments triangulaires, pouvant faire allusion aux vêtements des défunts et plus particulièrement à ceux de notables. Mais on manque cruellement d'informations sur la signification de ces motifs et de nombreuses interprétations ont été données. Ainsi, les formes abstraites et géométriques de ces poteaux pouvaient peut-être servir de support à la représentation d'un esprit particulier que l'on souhaitait invoquer.
Photo 1 : Coll. particulière @ Bernd-Peter Keiser, Braunschweig in Africa, The Art of a Continent.
Photo 2 : The Metropolitan Museum of Art.