Chiroubles, la Secrète 2009, Emile Cheysson (après 1/2 journée d'aération) : Nez très sérieux, qui pinote sur des notes de fruits rouges (cerise), avec un supplément de vivacité qui se retrouve en bouche. Pas d'effet millésime sur ce vin à la fois frais et vineux. Fruité intense sur un substrat gouleyant, presque perlant. Notes fumées du plus bel effet. Finale un peu plus typée « beaujolais ». Très Bien + Piémont, DOCG Barbaresco, Pajoré 2005, Azienda Agricola Sottimano : un joli rouge sudiste, sur un équilibre plutôt corpulent, mais sans sacrifier à l'élégance. Charge tannique abondante, un peu fermée toutefois. Belle aromaticité générale pour ce vin malheureusement encore (trop) jeune, dans lequel s'est décelé des touches d'élevage toujours présente sur une finale un peu plus serrée. Très Bien Rivesaltes, domaine Sainte Croix, cuvée Marcel Girves 1947 : le parangon de l'accord parfait, tant avec le foie gras au sel d'Alban Laban qu'avec un Roquefort Carles (Aveyron oblige). Un nez d'une folle complexité, qui m'évoque les porto tawny's de chez Graham's, sur un équilibre oxydatif de bon aloi, des notes de pruneaux et de noix, quelques senteurs de vieux cognac (sans le côté alcool). Même impression en bouche, avec une structure plus fruitée et plus tannique que les tawny's, un joli grain schisteux aux allures de Roussillon ... et toujours ces arômes oxydatifs maîtrisés. Les sucres sont parfaitement intégrés à l'ensemble qui se prolonge en bouche. Magnifique Mosel-Saar-Ruwer, Riesling Auslese***, Ürziger Würzgarten 2003, Karl Erbes : un auslese superlatif. Nez qui pétrole certes, mais d'une complexité rare sur les agrumes et le pamplemousse. Belle aromatique générale. En bouche, équilibre magistral entre les sucres et l'acidité complètement intégrée. Impression sur la fraîcheur du type « bonbon Menthos », complétée par une belle amertume. Assez corpulent et presque « capiteux » (on me souffle la violette ...) sur une finale superbe et magnifiquement étirée. Excellent + / Exceptionnel Saint Aubin, premier cru la Chatenière 2008, domaine Marc Colin : encore un classique avec ce nez typique du chardonnay : amandes, réduction douce grillée et amertume sur la peau de pistache. C'est déjà très salivant. En bouche, l'équilibre est très minéral / cailloux, plus Puligny que St Aubin, puissant mais élégant. On retrouve ces notes d'amers nobles que j'affectionne particulièrement. Superbe finale serrée, tendue et fraîche, saline à vous faire saliver. Excellent (+) Chassagne-Montrachet, premier cru Clos du château de la Maltroye 2003, château de la Maltroye (après une nuit d'ouverture) : Superbe nez de pinot, sur les fruits rouges et noirs (type cerises), traduisant une belle maturité de fruit, une amertume en trame de fond sur le cynorhodon et une richesse liée au millésime. Bouche structurée, tannins bien présents, fruité intense sur un substrat riche, mais sans le côté trop souvent compoté du 2003. Très belle finale allongée et « douce » pour un vin bâti sur un concept rustique mais élégant. Très Bien + / Excellent
Nuits Saint Georges, premier cru les Pruliers 2007, domaine Chicotot (carafé au moment du service) : un magnifique pinot sur un équilibre de finesse et de (demi)-évolution. Un nez frais, fin, sur de beaux fruits légèrement évolués (pruneau / réglissé léger). Une bouche presque totalement fondue, avec un grain tannique nuiton mais d'un soyeux élégant. Belle réserve d'acidité qui indique que le vin peut encore vieillir quelques années. Finale persistante avec des notes réglissées en rétro-olfaction. Excellent Maury 1990, Mas Amiel : Un Grenache concentré, sur les fruits noirs, des notes fraîches (mentholées) et légèrement cacaotées. Toucher de bouche qui a du caractère et belle finale où les sucres se montrent complètement intégrés à l'ensemble. Excellent + Vivement la prochaine session ...
Bruno